Installé dans une ferme du Morvan, au pied du château familial où il est né, un homme déterre la hache de guerre, mû par la haine - celle de l'Histoire - et par la honte - celle que lui livrèrent en héritage la guerre, mal de son siècle, et le servage, sur quoi ses ancêtres bâtirent leur richesse.
Armé de sa hache, l'homme s'attaque à un chêne trois fois centenaire, puis débite le piano de son enfance. Il se soumet à un aigle, lutte, d'égal à égal, avec un sanglier pour posséder sa femelle, retournant ainsi au règne animal. Et c'est dans cette forêt profonde où il s'enfonce qu'il fera la paix avec ses ancêtres, avec son siècle.
Autour des thèmes de la lutte et de la possession, Philippe de la Genardière compose un texte aux multiples variations, qu'innerve une langue charnue, sensuelle et démiurgique.
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