"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Joaquin Ortega se souvient. En 1953, âgé de 17 ans, d'origine modeste, il préparait son entrée à l'Université de la Havane : il était amoureux d'Irène, qui avait 15 ans et était issue de la haute bourgeoisie. Avec son groupe de copains, il combat la dictature de Batista : lorsque la révolution éclate, Joaquin y participe de toute sa fougue. Blessé, il perd Irène, se marie, devient un membre actif du nouveau régime.
Au fil des années, il assiste au spectacle de l'opportunisme, aux absurdités bureaucratiques, à la pénurie qui s'installe, à l'exode des Cubains vers Miami. Mais il garde la foi de sa jeunesse, teintée de désillusion et de nostalgie.
Largement autobiographique, ce roman est habilement construit, en multipliant les temps au gré de la mémoire.
Jorge Oliva Espinosa est le pseudonyme de Douglas Rudd, héros de la révolution cubaine, qui a souhaité que son livre ne soit publié qu'après sa mort. L'auteur, fidèle à ses idéaux de jeunesse, est resté à Cuba malgré quelques ennuis avec le régime. Ainsi s'explique sans doute le ton de ce beau roman : ni acrimonie, ni dénonciation vengeresse, de la tendresse plutôt pour les êtres et les choses, et une sorte d'infinie tristesse qui serre le coeur.
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