Un jour, Marie-Zohra ouvre un tiroir dans lequel git la dernie`re lettre e´crite par son grand-pe`re avant qu'il soit fusille´ par les nazis en 1943. Elle lit et relit cette lettre. De la date inscrite en haut de la lettre a` la signature finale en bas a` droite de la feuille, MarieZorah raconte, recoud et dilate les fragments retrouve´s de la vie de son grand-pe`re.
Chaque fragment qu'elle isole la fait questionner ce qu'elle sait, ou ne sait pas, de ce grand-pe`re et de sa famille, d'elle-meme. Il s'e´tablit ainsi une sorte de dialogue entre « elle » et « lui », dans une errance ordonne´e par la lettre et par le souvenir de la pie` ce de Racine Andromaque; s'y s'entremelent rappels de la vie de ce grand-pe`re - qui fut un combattant acharne´ des fascismes en meme temps qu'une sorte de Samuel cherchant la ve´rite´ -, e´chappe´es sur la propre vie de Marie-Zorah et re´flexions.
Derrie`re Marie-Zorah, il y a l'autrice dont le texte, sobre, se de´plie a` partir des « versets » de cette lettre authentique qui la hante depuis qu'elle l'a lue. Au plus pre`s des faits, elle erre dans ses propres introspections et fouille l'arche´ologie de sa propre he´re´dite´ et de la me´moire collective.
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