"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une belle histoire que celle de ce ramasseur d'étoiles, ou plutôt de fragments d'étoiles, qui tombent sur Terre sous l'aspect de simples pierres, alors qu'en réalité il s'avère que celles-ci sont en or pur. Zénon, l'heureux ramasseur de ces débris célestes, est le seul à pouvoir les relancer vers le ciel et oeuvrer ainsi à la reconstruction des astres en perdition. Mais celui-ci est kidnappé par des malfrats attirés par son or, avec comme conséquence que les constellations disparaissent du ciel les unes après les autres ! Ce dérèglement provoque de grosses inquiétudes sur Terre et on mesure ainsi que l'accaparement des richesses par quelques-uns finit par provoquer des catastrophes en chaîne.
« Le ramasseur d’étoiles » de Martin Ryelandt est une fable contemporaine. Un conte-satire loin des diktats des lectures de veillées. Le style atypique, burlesque, très Pieds nickelés est peu commun. La somme d’un libre-arbitre avéré.
L’histoire est celle d’un homme Diogène, dans l’ère des cyniques. Il apparaît et disparaît au gré des évènements. C’est un clochard céleste qui cueille les étoiles comme des fruits sur un arbre pour changer le monde.
Zénon, c’est son nom. Il rencontre Nicodème, un jeune homme orphelin en proie au deuil abyssal de ses parents, en fuite, vivant dans un squat avec un ami, délinquant, petit dealer, faux et loser, un anti-héros en quelque sorte.
Zénon est expatrié de chez lui, jeté en pâture dans la rue avec ses meubles et vêtements et son âme écorchée vive.
Fortuitement, Nicodème (quel beau prénom!) va lui offrir gîte et couverts, de la tendresse sur du pain frais.
La trame est une luciole, un ballet céleste.
Dans l’autre versant, il y a la réalité vive d’un monde vacillant avec ses mauvais compagnons de fortune. Les rencontres floutées par la malveillance. Le papier calque de notre société en quelque sorte. Le blanc et le noir, le manichéen et la causticité des relations humaines en déroute.
Zénon est un mage, un magicien, un clown au nez blanc, un homme emblématique. Sous ses faux airs, il ramasse les étoiles à la pelle . Cette image jamais ancienne. Elle est dans ce pavlovien des vraies humanités.
Voilà, sous l’écorce de ce beau livre étrange, arlequin, les facéties en plein cœur, il y a le scintillement d’un texte osé, poétique, luciole et éphéméride.
Zénon est notre conscience, la voûte lactée, la fraternité balancelle et printemps. L’étoile à cinq branches, une pour chacun (e).
Ce livre est un cerf-volant en plein ciel. Un lâcher de crayons de couleur.
« Mais moi je veille, je reconstitue les morceaux, tu comprends petit ? »
Un éclat de rire. Publié par les majeures éditions La Trace.
Une écriture fluide, émaillée de remarques
pertinentes et de comparaisons drolatiques.
L’auteur mêle l’intrigue, l’humour, l’amour, la
violence, en plus d’une philosophie dissimulée
mais perceptible. Lu en cinq heures avec envie et
plaisir de la découverte du chapitre suivant !!!
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