"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Écrivain de l'extrême, Jérôme Bertin nous emmène dans l'à-vif du présent. Chacun de ses livres est le reflet d'un conflit : de l'impossibilité de mener à bien son métier de vivre parce que trop en but avec la brutalité de ce monde. Il est en cela proche de ce qu'écrit Jean Genet, lorsque que ce dernier oppose la violence à la brutalité : la violence étant inhérent à toute pulsion de vie (l'enfantement, le rire, la joie, la révolte, les guerres de libératon...), tandis que la brutalité est dispensée sans compter par ceux qui ont pour but de brider ses pulsions de vie.
Le projet Wolfli est le récit sans concession d'un univers qui vit au rythme d'une guérilla extrême, où se confrontent des groupuscules d'horizons différents : des pires milices fascistes au factions utopistes pour qui la guerre ne peut être gagnée que par la mort. Ici les corps sont des marchandises, chair à canon où chair à plaisir, corps qui se nourrissent et se détruisent par les armes ou dans les partouzes. Entre Guyotat et Céline, ce roman participe au renouveau de la science-fiction...
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