"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un nourrisson est déposé à la Couche des Enfants-Trouvés de Paris au mois d'avril 1776. Le hasard va mettre sur son chemin Claude Boullanger, l'un des commissaires de police du Châtelet. Celui-ci est en charge du quartier de la Cité, un poil bougon, têtu et surtout honnête, une qualité bien rare en ce 18e siècle. Flanqué de son second, l'inspecteur Vincent Rochebrune, jeune béarnais à la faconde méridionale et au séduisant sourire, il va devoir mener une enquête. Celle-ci va conduire les deux policiers de Paris à la Champagne, puis en Lorraine, jusqu'au mystérieux château de La Malgrange. Elle les fera sortir de leur monde et côtoyer la haute société nancéienne.Cependant le siècle des Lumières est aussi celui de la frivolité, de la compromission et de la violence. Pour tenter de démêler cette ténébreuse affaire et résoudre le secret de la naissance de cet enfant, Claude et Vincent devront en affronter tous les aspects.Mais y parviendront-ils ?
Un roman qui mêle enquête policière et recherches généalogiques, sur le thème des enfants abandonnés, phénomène qui connaît un développement important au XVIIIème siècle.
Le commissaire Claude-Louis Boullanger est chargé par le lieutenant général de police d’une mission particulière : choisir le cas d’un enfant trouvé, rechercher sa famille et rédiger un rapport complet sur la faisabilité et l’utilité d’une telle enquête, en insistant sur le temps passé et surtout sur le coût. Le but de ce travail : démontrer que cette idée du roi Louis XVI ne doit pas aller plus loin, faute de moyens.
Un duo : le commissaire s’adjoint la collaboration de l’inspecteur Vincent Rochebrune, originaire du Béarn, fraîchement débarqué à Paris. Deux personnalités très différentes, « le commissaire en avant pour tout ce qui était officiel, avec son sérieux et son autorité, l’inspecteur s’emparant à son tour des rênes pour tout ce qui ne l’était point, avec sa faconde et sa gaîté naturelles ».
Un déplacement hors de Paris, le long des routes, des auberges et des relais de postes… Sous la plume précise de l’autrice, les deux hommes vont sympathiser et leurs échanges permettre aux lecteurs de mieux les cerner.
Des personnages intéressants, travaillés, crédibles.
Une intrigue captivante autour de plusieurs meurtres, de fêtes galantes, de subornations de témoins...
Une trame moderne, des problématiques très actuelles pour ce roman historique très bien documenté. Michèle Andrieux est une excellente conteuse qui nous donne à voir la vie au XVIIIème siècle, à Paris et en province, les façons de voyager, de s’habiller, de se nourrir ; elle connaît bien aussi les divisions administratives, l’organisation de la police, l’état des routes et le fonctionnement des relais de poste...
J’ai apprécié ce voyage dans le temps et l’espace, le côté prenant de l’enquête et le versant didactique du récit, notamment sur l’histoire du duché de Lorraine, sur lequel régnait alors Stanislas Leszczynski, évincé du trône de Pologne, annexé à la France après son décès.
Des personnages référentiels, comme le lieutenant général de police Joseph d’Alber, le marquis de La Galaizière et quelques intrigues de cour dûment documentées donnent crédibilité au récit.
Un dénouement en demi-teinte, lourd de sens.
Plutôt qu’une simple enquête autour d’un enfant abandonné, c’est toute une ambiance historique que Michèle Andrieux nous donne à lire. L’intrigue est un écrin captivant pour un roman didactique, fruit d’un beau travail de recherche.
Bonjour ami lecteur,
Au siècle des Lumières, un roman pour percer le secret d’un enfant trouvé…
Michèle Andrieux se sert de sa passion pour la généalogie et de sa grande famille pour nous proposer un fond historique intelligemment documenté et faire vivre des personnages forts, dans un quotidien fortement marqué par la période décrite.
Avril 1776, un nourrisson est déposé à la Couche des Enfants Trouvés, à Paris. Le Commissaire Claude-Louis Boullanger, du Châtelet, est obligé de mener une enquête sur ce bébé, afin de retrouver sa famille. Pourquoi ? Seul, le déroulement du roman nous le dira. Il sera accompagné par Vincent Rochebrune, jeune et sympathique second, pour partir sur les routes de Champagne, de Lorraine et surtout pour trouver le château de la Malgrange. Révèlera-t-il tous ses secrets ?
J’ai apprécié, dès les premières pages, entrer en contact avec la réalité et le passé à travers l’ordonnance n° 1837 prouvant le dépôt du fils de Barbe Gohé et d’un père inconnu. J’ai pu ainsi suivre la fiction née d’un fait familial et de l’imagination d’une auteure passionnée, attentive à offrir une histoire mais surtout une connaissance de l’environnement d’une époque. Le traitement du mystère et la poursuite d’une enquête dans toutes les couches de la société du 18ème siècle ont gardé leur intérêt par les nombreuses descriptions et les relances nées des rencontres jalonnant le travail de limier du Commissaire.
Une affaire classée qui ne devrait pas l’être, et c’est tout l’univers dans lesquelles des jeunes filles seules au monde doivent se garder en vie, qui nous est dépeint, avec souvent pour fruits, des nourrissons abandonnés. Toute l’injustice d’un pouvoir absolu, d’une misère entretenue, d’un siècle durant lequel la noblesse, le clergé et les bourgeois se partageaient les richesses est bien évoquée par une auteure ayant à cœur de faire vivre au plus près de ses personnages.
Malgré la densité des connaissances et des informations fournies, le style reste fluide et devient addictif quand les actions prennent le pas sur les descriptions. La forme, le vocabulaire sont travaillés pour parfaire l’osmose avec le récit.
Ce n’est pas une simple lecture que propose Michèle Andrieux mais une immersion totale dans un siècle qui a laissé sa trace par les avancées majeures réalisées, mais qui se caractérisait malgré tout par un immense malheur du peuple, sous le règne d’un roi qui aimait tant les serrures.
Je remercie très sincèrement Michèle Andrieux qui me confie régulièrement ses ouvrages, sachant combien j’apprécie sa plume et ce genre littéraire. Ce roman a reçu le prix du roman historique Arts et Lettres de France.
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