"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Zoubida, c'est toute ma vie.
Elle me mène par le bout du nez, je cède à tous ses caprices. Zoubida, c'est ma 4L. Jamais contente, elle tombe en panne n'importe où; heureusement les rues d'Alger sont pleines de pousseurs potentiels. Allez, démarre, Zouzou, j'ai besoin de toi pour la revoir, Elle... Si tu refuses, il me restera mes films. Ceux que je fais dans ma tête puisque je n'ai pas de bobine.
Avec beaucoup d'humour et une belle plume habile et malicieuse, Fellag trace un portrait réaliste, sans concession -il aborde les questions du pouvoir, de la dictature, de la place des femmes et du rôle des hommes-, mais empli de tendresse, de son pays. On pourrait se croire, à quelques détails locaux près, dans une histoire de Marcel Pagnol : le surjeu des hommes et la surexploitation par eux de situations qui partout ailleurs seraient banales ; parfois, au détour d'une conversation, Fellag écrit même l'accent des Algériens parlant le français ; certes, ce n'est pas le même que celui de Pagnol, mais la référence est belle.
Ajoutez à tous ces compliments, les superbes illustrations de Jacques Ferrandez, connu notamment pour sa série de bande dessinée, Carnets d'Orient, chez Casterman, et vous avez entre vos mains un très beau livre : une très belle mise en page sur un papier de qualité, et oserais-je le dire, une odeur de livre neuf, de BD neuve, qui pour moi rajoute toujours un petit plus au plaisir de la lecture.
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