L'autrice coréenne nous raconte l'histoire de son pays à travers l’opposition et l’attirance de deux jeunes adolescents que tout oppose
La nuit qui habite Damien Daussen est noire comme son amertume et sa médiocrité, et rougeoyante comme sa haine à l'encontre de tout ce qui vit et cherche à grandir.
C'est à une plongée dans ces ténèbres que nous convie Gabriel Báñez pour exorciser le cauchemar d'une humanité indécente, sans rédemption, sans innocence. Car il fait sombre, parmi les hommes, quand le rire des enfants ressemble au rictus des bourreaux et quand les victimes jouissent, à l'instar de leurs tortionnaires, des coups qu'on leur assène. Qui dit conscience humaine dit pouvoir et prédation, et à côté d'une telle humanité, seules les bêtes apparaissent comme des êtres sans défense.
Une fable glaçante sur le mal, qui, au-delà de la cartographie mentale d'un antisémite, s'avance tout au bord du gouffre de l'histoire des dominations et des violences politiques.
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