"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Source ancestrale de la mythologie nordique, Le Livre du roi est le plus précieux de tous les manuscrits islandais. Un trésor pour lequel certains sont prêts à voler, et même à tuer. En 1955 à Copenhague, un jeune étudiant islandais se lie d'amitié avec un étrange professeur d'histoire, bourru, érudit, passionné de sagas islandaises... et ancien propriétaire du fameux manuscrit. Désireux de récupérer ce bien inestimable, il entraîne le jeune homme dans une quête effrénée. Ensemble, ils vont traverser l'Europe et vivre une aventure qui marquera leurs vies à jamais.
Polar one shot d'Arnaldur Indridason, la plume de l'auteur est intéressante, on retrouve des faits historiques, du suspense avec la quête du manuscrit, un tandem avec un personnage cabossé et l'autre dynamique et volontaire, malheureusement l'histoire est complexe et assez lente. Un peu déçu par cette ouvrage qui a autant de force et de faiblesse, c'est la première fois que je n'adhère pas au style de l'auteur.
"Je jetai un coup d'oeil par la fenêtre du train. Il m'était agréable de me déplacer avec ces lents serpents dans lesquels on peut se tenir debout et voir le paysage défiler, même quand il fait sombre et qu'il y a de l'orage et qu'il pleut, comme ce soir-là, et que le véhicule n'est pas de toute première qualité : un wagon qui date de l'entre-deux-guerres et qui a fait son temps."
L'auteur de polar sait le plus souvent sortir de son genre de prédilection. Sans doute éprouve-t-il une curieuse lassitude pour ses personnages. Indridason quitte dans ce roman son inspecteur fétiche pour se lancer dans le roman d'aventures. Il laisse ainsi la profonde mélancolie qui faisait le charme de ses enquêtes strictement policières.
https://viduite.wordpress.com/2017/02/16/le-livre-du-roi-arnaldur-indridason
L’auteur a laissé de côté Erlendur pour nous faire vivre une chasse au trésor à travers le Danemark et l’Allemagne, où chaque indice nous amène à un autre indice. Le but étant de s’emparer du fameux trésor : un très vieux manuscrit islandais. Une aventure haletante et pleine de rebondissement. Entre James Bond et Indiana Jones.
D’abord, il m’a tapé dans l’œil avec son titre, le Livre du roi, qui m’a fait penser à la Reine des lectrices mais ici rien à voir, on n’est pas dans un univers humoristique, anglais de surcroît. Non, ici, on nage dans l’imaginaire islandais, plus précisément dans les eaux des sagas nordiques qui puisent leurs racines dans la nuit des temps. En commençant ma plongée, je me réjouissais à l’avance de les avoir trouvés, ce livre et cet auteur autour de qui je tournais depuis quelques temps sans oser aborder ses rivages. Le fait qu’il écrive des romans policiers me promettait des heures de lectures passionnées et passionnantes.
Mais le livre du roi ne se présente pas tout à fait comme un policier, même s’il emprunte pas mal au genre. Le livre du roi ressemble plutôt à un roman d’apprentissage, raconté par Valdemar, un jeune homme fasciné par les langues et la littérature. En quittant l’Islande pour étudier à l’université de Copenhague dans les années 1950, il va rencontrer le professeur, un homme aux apparences grossières mais aussi un érudit original qui cache un lourd secret. En effet, il cherche avidement et passionnément un livre, un manuscrit aussi rare que précieux, l’Edda poétique que tous appellent le livre du roi, saga illustre rédigée au 13ème siècle, récit sur lequel s’appuient les mythes fondateurs germaniques.
Valdemar se laisse entraîner par le professeur dans sa quête sacrée et le roman d’aventures peut débuter. Dès lors, d’anciens nazis et leurs héritiers, eux aussi à la recherche de ce livre, vont croiser la route de nos deux héros, ainsi que d’autres personnages, des libraires berlinois, des hommes d’affaires véreux ou encore des jeunes femmes vulnérables… Le jeune Valdemar est un personnage très pur, en quête de père et qui en trouve un dans ce compagnon d’aventures qu’est le professeur.
Le résumé de l’histoire m’a semblé passionnant mais il ne l’est pas toujours dans ce récit tout de même intéressant. Il faut suivre le fil des aventures, qui s’éclaircissent au fur et à mesure tant Indridason reprend inlassablement les éléments pour les expliquer, ce qui donne souvent lieu à des longueurs. Mais finalement je me suis laissée prendre par le récit et globalement j’ai apprécié les intrigues et les détours que prennent les personnages, en proie parfois à d’étranges situations.
Évidemment, j’aurais pu me noyer avec tous ces noms islandais qui au départ brouillent la navigation. Mais j’ai continué ma lecture, me concentrant sur cette fabuleuse quête, au nom de quoi des meurtres ont lieu. Je dois quand même avouer qu’à un moment donné, j’ai songé abandonner car le récit donnait des signes de faiblesse évidents : manque de logique, ressassement d’éléments… Mais passé ce cap, je me suis raccrochée à la quête, qui est aussi une symbolique forte : ce livre du roi que défend le professeur envers et contre tous est un superbe symbole pour tous ceux qui aiment les livres et croient en leurs pouvoirs. J’oublie une chose, essentielle, qui n’a cessé de me surprendre au fil de ma lecture, l’écriture d’Indridason qui m’a beaucoup plu, notamment sa façon d’approcher et de révéler la psychologie de ses personnages, tout en combinant les intrigues, les ombres noires qui les suivent malgré eux, mais aussi et surtout leur part de lumière, permanente en dépit des évènements, incandescente.
Un jeune étudiant islandais parti faire ses études de littérature nordique au Danemark se fait embarquer, par un célèbre professeur controversé, dans une aventure à la recherche d'un livre du 12e siècle. Volé au professeur par les nazis désireux de lui donner le statut de livre fondateur de leur idéologie, le livre a depuis lors connu bien des déboires.
Une note de quatre pour la finesse du propos sur la littérature et le rôle fondateur des livres dans les civilisations.
Je reste toutefois quelque peu sur ma faim par les nombreux sujets abordés trop superficiellement. Plusieurs éléments récurrents, dont l'identité du père de l'étudiant narrateur, restent sans réponse et les rebondissements parfois peu crédibles n'en font pas un policier à proprement parler.
Un brin dubitative donc...
Ce livre n'est pas dans la veine habituelle de cet auteur.
Il y est avant tout question d'un livre et quel livre :un vieux livre usé de la grandeur d'un livre de poche,mais fondateur de l'Islande.Ce "saint "livre a connu des aléas pas toujours honnêtes,et un professeur islandais se met en t^te avec un de ses élèves de le ramener au bercail.D'ou des pérégrinations parfois rocambolesques à travers l'Europe.La première partie est parfois assez obscure pour nous qui ne connaissons pas la littérature scandinave,mais soudain voilà l'histoire qui se transforme en roman policier très agréable à lire.
Mais ce qui est l'essentiel du propos de l'auteur,c'est que l'écrit est indispensable et que les livres sont à protéger.
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