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«Walafrid, qu'on surnomma le Louche, naquit en 807 ou 808 dans le pays des Suèves. La légende l'a cependant prétendu Anglo-Saxon, en fait ce fut un Germain de bonne famille et de caractère studieux. Novice, puis clerc et moine, il se fit remarqué comme un lettré et un philosophe singulier.
Le Louche est en premier chef un homme de cette Renaissance carolingienne qui faillit devancer la véritable de plus de sept cents ans.
La tradition humaniste n'est point lettre morte pour ce moine; et, tout chrétien qu'il est, il ne vit pas moins en pleine Antiquité.
Son poème du Jardinet indique assez en lui un lettré des moins naïfs et aussi une âme virgilienne.
Il y avait à Saint-Gall, comme dans toute abbaye, un petit verger cultivé par les cénobites et qui les fournissait de fleurs et de plantes médicinales. Le Louche se propose donc de célébrer ce clos pharmaceutique, tant pour louer chaque herbe particulière «la sauge, la rue, l'aurone, la citrouille, les melons, l'absinthe, le marrube, etc.» que pour remercier le Créateur d'avoir dispensé de tels dons.
C'est le caractère inspiré de ce livre qui lui fait échapper à l'étroite vulgarité des oeuvres didactiques.
On ne le saurait donc pas confondre avec les herbiers du Moyen-Age dont il a pourtant donné ici le modèle ».
Cette nouvelle édition correspond à l'édition présentée et traduite en français par André Thérive en 1925, dans la collection «les Amis d'Edouard».
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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