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Mamed et Ali se rencontrent au lycée français de Tanger, ville internationale, cosmopolite et étrange. Ils partagent tout, découvrent ensemble les filles, l'engagement politique, la liberté... Pendant plus de trente ans, rien ne semble pouvoir entamer cette amitié indéfectible, tissée de malentendus, de dures épreuves subies ensemble, mais aussi de jalousie muette et de trahison. Et puis un jour...
C'est un beau récit à la construction pourtant mal exploitée par l'auteur : le récit par Ali, puis par son ami Mamed, puis par Ramon qui est leur ami commun (récit bâclé à mes yeux) et enfin cette lettre posthume de Mamed à Ali qui n'a presque plus de surprise quand on y parvient. En effet, si j'ai été tout de suite happée par la curiosité de connaître le contenu de cette lettre posthume dont la mention ouvre le livre, on la devine avec le récit de Mamed.
La jeunesse est magnifiquement bien racontée, cette vie dans un pays ayant à sa frontière la guerre avec la France (France/Algérie) et qui résonne parfois avec les problématiques marocaines. Cette ode aussi à la Suède, qui contrairement aux autres, n'a pas été un pays colonisateur même si Tahar Ben Jelloun le dit en citant le Royaume-Unis (la France est évidemment aussi concernée) et met en oeuvre les valeurs qu'elle prône.
C'est une histoire d'amitié qui, comme les histoires d'amour, n'est pas linéaire et toujours au beau fixe : elle suit les aléas de la vie humaine et des évènements de chacun.
Le récit s'essouffle vite pourtant. C'est dommage car la jeunesse racontée est lumineuse, chaude et enjouée tout en traitant de sujets graves (la virginité féminine qui est aussi une affaire masculine finalement, le camp de redressement par rapport à leurs idées politiques par exemple, etc.).
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Un livre sur l'amitié. L'amitié depuis l'enfance qui va se renforcer à l'adolescence et se faire bousculer dans les tourments de la vie d'adulte. J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous emporte au Maroc avec ses atmosphères, sa communauté et ses clichés que l'auteur photographie et nous offre avec élégance et subtilité.
Une forte et belle amitié lie Mamed et Ali. Depuis l’adolescence, depuis 30 ans.
On redécouvre, le Maroc, Tanger, les repressions militaires, les désillusions qu’elles provoquent.
Comme toujours, Tahar Ben Jelloun réussit à retranscrire les contradictions de son pays et les sentiments humains.
Encore une belle lecture
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