"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous sommes trop enclins à penser la haine dans son opposition à l'amour, voire à fonder ce couple d'opposés sur le dualisme des pulsions de vie et de la pulsion de mort. La notion d'ambivalence est alors hâtivement appelée à la rescousse : l'amour cacherait la haine, la haine un amour fou. En ce mélange des contraires, l'ambivalence perd de sa vigueur conceptuelle, et s'estompe le visage de la haine, comme d'ailleurs celui de l'amour. Parler d'amour de la haine provoque la pensée à se saisir de la question de la haine là où elle se pose le plus vivement, là où haïr paraît être une exigence impérieuse, une condition vitale. Certains individus, certaines collectivités, à tel moment de leur histoire, semblent bien n'être animés que par un besoin de haïr. On dirait qu'ils n'aiment plus qu'une chose : leur haine. Enfin, invoquer un amour de la haine nous retient d'assimiler hâtivement haïr et détruire, haine et meurtre. La haine n'exige-t-elle pas la présence et la permanence de son objet ?
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