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Depuis son enfance, Bruno porte en lui le poids étouffant du deuil de sa soeur Anna. Violoncelliste d'une trentaine d'années, il donne des concerts à travers le monde. Un soir, à Québec, il fuit les mondanités et se promène dans la ville endormie. Bruno rencontre alors Hannah, une Galloise marquée par le deuil de son frère Jonathan...
Roman très court (une centaine de page) mais très intense où les mots mettent en avant la force du souvenir sans pour autant être dédié au passé. Au contraire c'est une ode à la vie avec certains passages très optimistes. De plus c'est écrit comme une poésie, et c'est cette poésie qui fait vivre le personnage principal. un certain optimisme avec de passages succulents...
J’avais oublié « Limonov » sur la banquette arrière de ma voiture et, comme je ne l’ai vu qu’au dernier moment, j’ai pris un des livres que je venais de récupérer à la bibliothèque.
Un petit livre à lire dans ma soirée, OK, cela me fera une récréation.
Je fais donc connaissance avec Bruno Bonnet, violoncelliste de renom, prêt à entrer sur scène avec toutes les affres que l’on peut comprendre.
« Pour moi la musique et l’ultime aspiration du langage. Elle nous permet à nous les humains, d’approcher Dieu, car elle montre l’au-delà de la vie. »
Bruno Bonnet aurait tout pour être heureux, il se nourrit de musique et elle le nourrit. Mais il y a cette moufle dans la poche qui lui rappelle le décès de son amie d’enfance sous ses yeux. « Cela fait dix ans que mon métier est de jouer à travers le monde. A chaque concert je réveille les morts. Dès que mon archet entre en contact avec les cordes, Anna apparaît. Portant exactement les mêmes vêtements que ce jour-là. J’ai vingt ans de plus. Elle, est restée une enfant. Elle scintille, car elle n’est faite que de lumière. »
Second volet et histoire en parallèle, je rencontre Hannah la galloise orpheline de son jeune frère, mort qu’elle transporte avec elle.
Nous voici avec nos deux éclopés de la vie. Simon Van Booy très délicatement et avec beaucoup de tendresse et de jolis trémolos dans la voix, nous amène aux « chabadabada » de la fin. « Notre rencontre était inévitable. Deux rivières qui auraient toujours eu conscience de couler l’une vers l’autre ».
Beaucoup de retour sur image, dans le passé de nos deux futurs tourtereaux, la tristesse et la mélancolie sont au rendez-vous, mais rassurez-vous, dans des endroits chics.
Oui, je suis un peu ironique, mais, malgré toutes les jolies phrases concernant la musique, ce livre est un peu trop formel, un peu trop connu, un peu trop convenu.
Oui, ce fut un agréable moment de lecture, mais, il manque l’épaisseur qui en aurait fait un bon livre.
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