"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Partir, s'enfuir, mettre les voiles. Carla ne tient plus en place. Destination Prague, la ville aux mille tours et mille clochers. Là-bas Peter l'attend, ou ne l'attend pas. Elle ne sait plus très bien. Peter, son bel amant, solitaire endurci, buveur et penseur flamboyant. Peter qui la fuit mais la désire aussi. Il est réservé, mystérieux, taciturne. Elle est son contraire. Exubérante, spontanée, solaire, passionnelle.
Comment aimer quelqu'un venu d'un autre monde, d'une autre culture ? Entre la femme du Sud et le Nordique s'instaure une lutte à mort autant qu'un amour fou.
Sous la lumière magique de Prague, dans l'ombre de Kafka, se joue le destin de ce couple prisonnier d'une fusion charnelle proche de la douleur.
J'ai eu beaucoup de compassion mêlée à de l'agacement vis à vis de Carla le personnage principal . Elle m'a agacée dans sa façon d'être à disposition, d'être une petite chose fragile errante en attendant le bon vouloir de Peter, ce type qui m'a tout l'air d'être un pervers narcissique de premier ordre. C'est donc d'amour dont il s'agit , mais aussi de culture, deux cultures qui se rencontrent, deux mondes qui se jaugent. Chacun veut garder ses secrets, ses blessures et son mystère mais une relation peut-elle survivre qu'en ne tenant qu'à l'aspect charnel ?
Prague est le théâtre de leurs multiples retrouvailles et abandons, ils se fuient pour mieux se retrouver, se retrouvent pour mieux se perdre et ainsi de suite. J'ai bien aimé les descriptions de Prague qui invite le lecteur à l'imagination de ses rues, ses immeubles. Un roman très court qui est efficace et se lit rapidement, la plume de l'auteur est poétique et pudique. En effet, même s'il s'agit ici de passion charnelle, il n'y a jamais de vulgarité, jamais de trash.
VERDICT
Un roman court qui plaira aux fans de Kafka et de passion.
https://revezlivres.wordpress.com/2016/04/25/lamant-de-prague-monique-ayoun/
Le titre et le choix de cette peinture de Schiele pour la couverture ne pouvaient pas mieux éclairer le lecteur.
"L'amant de Prague" : l'histoire d'une femme (Carla) et d'une homme (Peter) qui sonne comme un couperet.
L'amant.
De Prague.
On sait d'ores et déjà que cela se terminera comme cela doit se terminer.
"L'enlacement" : la force d'un trait marqué, implacable, dur. A la frontière de la violence.
Le corps.
Les corps.
Le dos.
Ici, nul question d'Amour. Ou alors au sens passionnel, destructeur. Celui qui fait mal. Celui qui sort des entrailles. Celui pour lequel on est prêt à tout. Celui qui peut rendre fou.
La plume intense de Monique Ayoun dissèque l'intime. Dans tout ce qu'il a de plus kafkaïen. Cela monte crescendo. Comme quelque chose d'irrésistible à laquelle Carla ne peut échapper.
Dans les pas du célèbre écrivain tchèque et dans une ville post-communiste, on sort de ces pages aussi meurtrie que l'héroïne.
Mais quelle beauté dans le tragique !
Ma chronique sur http://www.arthemiss.com/lamant-de-prague-de-monique-ayoun/
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