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Je suis née de femmes et de femmes. Ma vie s'est passée avec les femmes. Ce sont les femmes qui me parlent. Ma mère Vierge, mes tantes Viergira, Da, Odamise, Elizena, Mézine, Alice, Rosita, Rose... Ce sont elles qui m'ont aimée, fortifiée, secourue, donné un certain esprit de grandeur d'âme et de hardiesse. Ecriture du corps. Humour corrosif. Narration nouvelle. Mémoire ancrée dans l'imaginaire créole.
Gerda Cadostin campe avec brio une galerie de personnages hauts en couleur : la vieille Sang Cochon, le clan des Estimé, les Esprits du vaudou, les pères invisibles, et les soeurs jumelles, Joséphine et Aline, qui prennent pour époux le même homme. Laisse folie courir fait entendre les crépitements et odeurs du pays d'enfance. Ces visages et univers singuliers sont servis par une langue belle et audacieuse.
Née en Haïti en 1958, Gerda Cadostin vit en France. Laisse folie courir est son premier roman.
Il y a des livres qui nous interpellent, qui nous font espérer la découverte d'une culture dont on ne sait que peu de choses et qui finalement n'était pas pour nous. Laisse folie courir fait parti de ceux là.
J'avais hâte de me plonger dans la culture haïtienne, de découvrir une succession de quotidien de femmes mais le soucis c'est que je me suis effectivement retrouvé immergée mais pas dans une situation propice à la découverte. J'ai eu le sentiment de regarder un film dans une langue que je ne maitrise pas et sans les sous-titres.
Je n'ai malheureusement pas compris grand chose et passer son temps à faire des recherches pour comprendre de quoi on parle, ce n'est pas ce que j'attends d'un roman. Il n'y a qu'une note en bas de page pour traduire une phrase en créole, pourquoi celle-là, pourquoi pas les autres, pourquoi pas un petit glossaire ou un conseil de sites à consulter ? J'ai beaucoup d'interrogation sur les choix de ne pas aider la personne novice dans la découverte de ce texte. Je suis déçue d'être passée à côté mais aussi de ne pas avoir pu pleinement profiter de l'humour si bien annoncé sur la quatrième de couverture. Quand je dis que je n'ai rien compris, c'est exagéré, il y a des passages que j'ai compris et apprécié. Je pense que c'est justement l'existence de passages que j'ai beaucoup aimés qui fait ressortir le sentiment d'être passer à côté de beaucoup trop de choses. J'ai vu le potentiel du roman sans pouvoir y accéder pleinement d'où ma déception. J'ai par exemple trouvé la relation des personnages au consentement très intéressante.
Il y a un choix narratif qui m'a agacé, l'omniprésence du « où j'en étais ? » mais dans l'ensemble c'est un roman avec une écriture poétique et un panel des croyances haïtiennes. Pour ce qui est de l'humour, je suppose qu'il est présent principalement dans les expressions et références que je n'ai pas comprise. Avant de vous lancer, prévoyez une introduction à la culture haïtienne, au vaudou… pour pouvoir pleinement apprécier ce titre.
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