"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
«Elle est belle. Elle est en Italie. Elle ne pense pas à toi. Le jour de son arrivée, elle ne te verra pas. Tu le sais. Je lui donnerai ma vie. Elle s'en fout. Elle sera dans la ville mais tu ne le sauras pas. C'est abominable. Je la tuerai. J'embrasserai ses deux mains que je rapprocherai. Elles ne sont pas plus intelligentes que moi, ses mains. Je reviendrai devant son immeuble. Le garçon de café lui parle. Le coiffeur touche ses cheveux. Écrasez-moi, Madame...» L'affamée est la description de l'Amour.
Pénétrer tout à fait dans l'intimité de Violette Leduc. Se laisser emporter par cette écriture organique et poétique. Se délecter de chaque mots. Voyager de métaphore en métaphore. Retour sur une écriture bouleversante :
L'intrigue: Simplement tout l'amour de Violette Leduc pour Simone de Beauvoir.
C'est l'amour dans tout ce qu'il a de vivant, de brouillon, de confus. Des mots jetés sur le papier parce que l'enveloppe corporelle ne suffit plus à les contenir. Le livre est une succession d'allers retours entre ce qui se passe en elle à chaque moment (livré ici dans toute sa confusion) ; et sa rêverie dans laquelle elle prend plaisir à s'enfoncer, avec toutes ses images poétiques et un univers complètement fantastique dans lequel elle se met en scène. Violette écrit pour ne pas mourir. Elle écrit pour vivre cet amour sans retour. Elle touche par sa fougue, par son impudeur. Violette parle à nos sens comme peu d'écrivain osent le faire. Elle nous réapprends à aimer tout à fait. À aimer sans limit. À aimer sans retour.
Extrait: "Une Colombe dort sur mon coeur. Mon coeur est un duvet. J'enfonce mes doigts dedans. C'est léger, c'est chaud. Je peux souffler sur lui. [...] Je bois une gorgée de champagne, pendant cette gorgée, j'ai le temps d'emmener sur une plage celle qui est assise à côté de moi. La mer est là, mais c'est le sable que je regarde et c'est lui qui fait jouir mes pieds nus. Nous avançons ensemble. J'ai embelli. Je peux marcher à côté d'elle. Elle ne parle pas. C'est suffisant. Sous nos pieds le sable est conciliant. Nous resplendissons. Je crois que nous sommes heureuses puisque nous sommes au diapason de la lumière tandis que nous marchons. Je bois une autre gorgée de champagne. J'avance seule. La colombe se défait de mon coeur. Elle vole bas puis elle meurt. "
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