"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Tristan est de retour en France pour profiter d'un dernier été à Eiberlacho, la maison de famille qu'il s'apprête à vendre. Il le sait, il lui sera difficile de s'en séparer. Mais, cet été-là, c'est tout l'univers qui semble contrarié... Tout commence avec Jehan, énigmatique visiteur qui distille d'étonnantes révélations sur la maison et ressuscite des conversations surprenantes avec Germain, le grand-père que Tristan n'a pas connu. Puis voilà que Tristan est nommé exécuteur testamentaire de Louise Carter. Mais qui est cette femme dont il n'a jamais entendu parler ?
Xavier Pietri explore avec finesse la mémoire des lieux, comme un incroyable espace où revisiter nos vies, et nous parle ainsi du pouvoir de la transformation. Car ce qui rassemble tous ces personnages, au fond, c'est leur capacité à se réinventer.
Captivant, original, « L’affaire Louise Carter » de Xavier Pietri est un roman policier agréable. On devine bien caché entre les lignes l’auteur qui pose les bases de ce récit en prenant des pions dans sa propre vie. L’ambiance coopère. S’élève l’aérien, la souplesse, la maturité d’une trame qui renforce ce thriller en version D. « L’affaire Louise Carter » se situe principalement en Corrèze. Terres de certitudes, de croyances. L’habitus est de constance allouée. La splendeur des paysages est rassurante. Cette histoire est étrange. On pénètre dans l’ésotérique par la grande porte. Tristan, protagoniste principal revient en Corrèze dans sa maison familiale avec ses deux grandes filles devenues. Lieu de repli, de quiétude, de villégiature. Seulement, là, il s’y trouve pour la vendre. Ce mas n’est pas quelconque. Et là ! rien ne va se passer comme prévu. Arrive un hôte très âgé, étrange qui va glisser dans ses pavloviennes visites à Tristan des messages à double-sens sur l’aïeul de Tristan qui a habité lui aussi cet antre et lui murmure des signaux à entrevoir et vite ! Tristan se prend au jeu de ces rencontres fortuites. De fil en aiguille il apprend être l’exécuteur testamentaire d’une femme Louise Carter dont il ne sait rien. Et là ! l’histoire enfle, se gorge de rebondissements. Cette femme énigmatique décédée mystérieusement a-t-elle un lien avec Tristan Cluzan ? Si oui, lequel ? Eiberlacho symbole de la salamandre cache t- il un secret lourd ? Il aurait donc appartenu au préalable à l’Ordre des croisés d’Orient. Cela explique-t-il ceci ? L’intrigue va monter crescendo. Nous pénétrons dans une symbolique qui refuse la visibilité. Les symboles ancestraux ont -ils un lien avec la somme impressionnante léguée par Louise Carter ? Et pourquoi lui ? Tristan va chercher. Peut-être trouver les réponses. Il va partir aux quatre coins du monde pour percer les mystères, récupérer peut-être les fonds qui sonnent en millions. Rien ne va se passer comme prévu. Des hommes le recherchent comme une proie à abattre. Pourquoi ? Cette histoire frénétique est à tiroirs. Il faut les ouvrir doucement apprécier les teneurs qui s’échappent. Il y a dans chaque ligne bercée par La Vézère, toute l’envergure d’un pur moment de lecture palpitante. Tout s’emmêle, l’ésotérisme, le régionalisme, les traditions, les paroles qui se poursuivent dans l’ombre des passages où filtre peut-être la réponse. Il y a l’ampleur des sentiments, des êtres paumés, des mafieux, des adolescentes ivres de vie, des amours furtifs et l’ombre persistante de Louise Carter, la transmission orale de ce qui ne peut se nommer en plein jour. Et bien après, un thriller qui se lit au coin du feu tout simplement. Mais à lire dans le crépuscule d’une Corrèze emblématique tout change et tout se magnifie. Publié par Les Editions Slatkine & Cie.
Tristan Cluzan a passé toutes ses vacances de jeunesse dans la maison de Germain, son grand-père pharmacien, à Eiberlacho (traduction de Salamandre en Dordogne). À la mort de ce dernier, il y trouvera des lettres d’amour qu’il emportera sans les lire et qu’il n’ouvrira que des années plus tard. De retour dans la maison dans le but de la vendre, (veuf d’une américaine il est installé en Californie avec ses deux filles de treize et quatorze ans, Charlotte et Annabelle), un vieil homme l’informe que le mas d’Eiberlacho aurait appartenu à l’Ordre des croisés d’Orient.
Surpris, Tristan décide de mener sa propre enquête, jusqu’à ce que, convoqué par un notaire, il apprenne avec stupéfaction qu’une certaine Louise Carter lui lègue neuf cent cinquante millions pour la construction et le fonctionnement d’un centre de génomique. Il va remonter le fil de l’histoire, en passant par Paris, Singapour et Toronto, sur les traces de cette donatrice inconnue. Louise Carter aurait-t-elle un rapport direct avec l’origine de la maison ou avec son grand-père Germain ?…
Un sympathique roman de 269 pages, construit comme un polar, qui se lit d’une traite ! Une jolie parenthèse littéraire ! Merci aux Éditions Slatkine & Cie pour la découverte de cet ouvrage et de son auteur !
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