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À Auschwitz, chaque jour est un combat pour survivre. Alma porte le matricule 50381. Cela ne pourrait pas être plus éloigné de sa vie d'avant. Star de l'Orchestre philarmonique de Vienne, nièce de Gustav Mahler, elle avait même fondé un orchestre de femmes. Rien de tout cela ne l'a sauvée. Jusqu'à ce qu'un chef du camp la reconnaisse et lui fasse monter un orchestre pour le bon plaisir des SS. Une position qui lui permet de soustraire des jeunes filles à la mort. Et de rencontrer Miklòs, un pianiste talentueux. Au milieu du désespoir et de la joie des répétitions, ils prient pour que le cauchemar cesse un jour. Mais à Auschwitz, l'air est contaminé par la mort, et la tragédie est la seule certitude...
Publié initialement chez @faubourg.marigny , maison d’édition gagnant à être connue pour ses choix éditoriaux originaux et ses magnifiques couvertures, ce roman sort en poche.
L’histoire vraie d’une héroïne qui aurait toute sa place parmi les Culottées de Bagieu. Alma, une femme forte et téméraire, qui mit son talent aux services de ses compagnes d’infortune.
La lecture résonne encore au moment d’écrire ces lignes.
Alma Rosé est une violoniste autrichienne de renom. Déportée en 1943 à Auschwitz dans le bloc des expériences médicales, elle comprend que, pour sauver sa vie, elle doit se montrer indispensable aux yeux de ses tortionnaires. Reconnue par un chef de camp, Alma se voit confier la tâche ardue de diriger un orchestre pour divertir les SS. Tâche qu’elle relève avec brio, jusqu’à s’oublier elle-même.
Bien au-delà de sa mission première, Alma, nièce de Gustav Malher, se dresse en véritable chef de file du Block musique. Elle ose dépasser habilement des limites jusque-là infranchissables et demander plus de droits, sous-couvert d’offrir une musique de qualité aux SS (n'y voyant que du feu) : une douche quotidienne pour être présentable en représentation, des rations supplémentaires pour rester concentrées et répéter, un poêle afin que les instruments ne souffrent pas du froid… Son courage n’a d’égal que sa ruse.
La vie d’Alma au sein du camp permet au lecteur d’en découvrir toute l’horreur. Des enfants assassinés aux prisonniers se jetant sur les barbelés, rien ne nous est épargné. Les pages et les horreurs défilent. Il nous serait facile de fermer le livre et d’oublier. Le lecteur a cette possibilité, les prisonniers non. Aller au bout de ce récit, c’est aussi être solidaire et ne pas les effacer. Alma insuffle détermination. Lorsqu’elle joue, Auschwitz n’existe plus.
Le roman est magnifiquement bien mené, documenté et haletant. Un très grand merci à @elliemidwood d’avoir mis en lumière cette femme (presque) tombée dans l'oubli, seule prisonnière juive à être un incinérée dans un cercueil à Auschwitz.
Même le Dr Mengele viendra lui rendre hommage.
Une lecture inoubliable !
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