A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Il y a plusieurs acteurs dans cette nouvelle d'Annie Saumont : Vincent, l'adolescent, Joseph, le petit garçon, la narratrice qui les observe. Il y a aussi des absents que l'on entend au loin, un couple en crise, un drame.
Au centre de ce tableau, il y a la rivière, l'eau noire à sa surface, le reflet du soleil, le chant de l'eau qui coule, inexorable comme le destin.
Anne Laure Sacriste s'attarde sur ce décor. Tandis que le paysage prolifère sur la toile et se teinte de mystère, la rivière envahit peu à peu la page comme une absence.
Pas étonnant que « La rivière » soit un petit bijou car Annie Saumont était une orfèvre de la nouvelle. Après un roman exigé par son éditeur, Elle ne s’est consacrée qu’à ce genre peu goûté en France : la nouvelle. Son écriture est à l’aune de sa personnalité, sans bavardages inutiles. Des mots choisis cousus à petits points, un rythme donné par la ponctuation, c’est tout cela l’écriture de cette grande nouvelliste qui nous a quittés en 2017.
L’histoire débute avec la rivière et « ses langueurs trompeuses », mais ne vous y fiez pas, car elle peut monter « en une crue soudaine ». La rivière est le personnage principal, et l’intrigue se noue autour de son inertie car ce sont les personnages qui la côtoient qui nourrissent le récit : l’adolescent Vincent et Joseph, l’enfant vif comme une ablette, et puis la narratrice cachée dans la verdure et qui observe, et le promeneur qui a vu, mais qu’a-t-il vu vraiment ? Car il se passe quelque chose, au loin, des cris, peut-être même un drame qui se trame dans les eaux de la rivière. Mais qui croire ? Et n’est-ce pas la rivière elle-même qui, avec sa petit musique, décuple l’imagination ?
Ce petit livre (qui n’est plus édité et que j’ai trouvé chez un bouquiniste) est illustré par Anne Laure Sacriste. Ses dessins, très sombres, appuient le mystère, donnent de la profondeur au récit. Certains se déploient sur deux feuillets, et, au plaisir de la lecture, se rajoute celui de découvrir ces reflets sombres d’eau et de sous-bois ponctués de tâches de lumière. Un écrin pour un bijou de nouvelle, c’est somptueux ! Je souligne le travail méticuleux, exigeant des éditions du Chemin de fer, travail qui met en scène la rencontre entre un auteur de texte court et un plasticien.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
A gagner : la BD jeunesse adaptée du classique de Mary Shelley !
Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
Chacune des deux demeures dont il sera question est représentée dans le sablier et le lecteur sait d'entrée de jeu qu'il faudra retourner le livre pour découvrir la vérité. Pour comprendre l'enquête menée en 1939, on a besoin de se référer aux indices présents dans la première histoire... un véritable puzzle, d'un incroyable tour de force
Sanche, chanteur du groupe Planète Bolingo, a pris la plume pour raconter son expérience en tant qu’humanitaire...