"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Voici le plus construit, mais aussi le plus libre des romans de Jean Freustié. On y retrouve cette tendresse, cet abandon, cette impertinence qui faisaient le charme de Marthe ou d'Un autre été ; on y découvre une force et une rigueur nouvelles, un romancier parvenu à la maîtrise de son grand talent.
Unité de temps : une nuit ; unité de lieu : une petite ville de province ; unité de ton : celui d'une confession. Claude est un peintre, un homme blessé par la vie, un malade menacé par la mort, qui revient chercher dans sa ville natale " le pas de ses vingt ans ". Sur la passerelle du chemin de fer, toute une nuit il déroule pour Yvette, dix-neuf ans, rencontrée la veille à la gare, le fil de ses souvenirs. Dialogue, ou plutôt duo, où chacun suit sa voie : tandis qu'Yvette, naïvement, raconte son présent artificiel, dérisoire - cinéma, presse du coeur, rêves d'amour et télévision -, Claude évoque des femmes aimées, des scènes, des visages ; il reconstruit une ville, il remonte le temps pour ressusciter l'adolescent qu'il n'est plus.
Pressé d'aller au fond des choses, au coeur de soi, à l'essentiel, Claude semble déjà son propre revenant. Grâce à une langue d'une pureté sans défaut, simple, douce, nette, un envo-tement progressif saisit le lecteur et l'attache à ce beau livre, à ce personnage, comme à un ami de toujours.
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