"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Djezaïr Gjika est écrivain à Vaïazane, une ville du Kossovo, en Yougoslavie. Il vit au sein d'une communauté albanaise, un «peuple interdit» privé de tous ses droits, dont l'existence est ponctuée par le chant des muezzins et surveillée par la police yougoslave. Gjika est interrogé, incarcéré, trahi par Roudina, la femme qu'il aimait. Il sert surtout de prétexte à mettre en scène tout un monde «folklorique» d'artisans, poètes, putains, hommes et femmes de Vaïazane, qui, pour survivre, sont devenus des lâches, des délateurs, voire des salauds. Sur tous ces personnages, Rexhep Qosja jette un regard sans complaisance, ironique, souvent cruel. À tous, même au satanique Danïoll Cherka, il prête cependant figure humaine. La mort me vient de ces yeux-là, bref roman magnifique empruntant à tous les genres littéraires, est, selon Ismaïl Kadaré qui en fait la préface, une des oeuvres maîtresses de la littérature albanaise. Publié en 1974, il prend, à la lumière de l'histoire immédiate de l'ex-Yougoslavie, une dimension visionnaire.
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