"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De la fin mai à l'automne 1954, Georges et Tigy Simenon accomplissent un périple en Méditerranée à bord de l'Araldo, un voilier italien à deux mâts comprenant six hommes d'équipage.
Au gré de cette croisière, le bateau fait escale à San Remo, Gênes, Il Cavo, Naples, Messine, Syracuse, Malte, Athènes, Tunis, Bizerte, Cagliari et Arbatax. A bord, Simenon s'imprègne de vent, d'eau, de visages et nous offre un modèle de géographie sentimentale. Simenon navigateur ne peut certes s'empêcher d'écrire deux romans, mais tient aussi un journal de croisière. Telle est sa manière de fuir les chimères de la capitale.
Il veut rencontrer les hommes et les paysages, éprouver jusqu'au vertige les fondements de la condition humaine. Sous le faux-semblant du pittoresque, il s'émeut du chant des guitares, de la vie de l'équipage, des heures creuses à contempler la face étincelante de la mer. Le soir venu, il descend dans les coupe-gorge, écoute des histoires de marins et court les femmes aux yeux brillant de poésie élémentaire.
Surtout, derrière les apparences, Georges Simenon mesure la grandeur tragique de la civilisation méditerranéenne et traque la vérité nue par la photographie. Les clichés inédits qui accompagnent ce journal révèlent à la fois la qualité d'un regard et l'immense respect d'un écrivain pour la dignité de l'homme.
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