"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« "Un roman ?" demande-t-elle angoissée.
J'incline la tête.
"Tu m'as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux. Une Grande Bêtise Pour Ton Plaisir. J'ai peur que le moment ne soit venu. Je veux seulement te prévenir : fais attention." J'incline la tête encore plus bas.
"Te rappelles-tu ce que te disait ta maman ? J'entends sa voix comme si c'était hier : Milanku, cesse de faire des plaisanteries. Personne ne te comprendra. Tu offenseras tout le monde et tout le monde finira par te détester. Te rappelles-tu ?
- Oui, dis-je.
- Je te préviens. Le sérieux te protégeait. Le manque de sérieux te laissera nu devant les loups. Et tu sais qu'ils t'attendent, les loups." Après cette terrible prophétie, elle s'est rendormie. »
Un véritable bijou. Milan Kundera nous transporte dans un monde poétique, absurde, drôle, mélancolique. Cet auteur est absolument génial. On se sent transporté dans un rêve, un univers très particulier. Pour moi, l'écriture de Kundera est réellement unique, ses thématiques reviennent mais sont à chaque fois transformées. Il parvient à nous toucher par un réalisme saisissant, des personnages uniques, et malgré tout ses oeuvres sont comme des oeuvres abstraites. Des couleurs originales, un cadre toujours assez à la fois nostalgique et mordant. Je recommande également la lecture de "L'insoutenable légereté de l'être", qui est d'après moi l'un de ses meilleurs romans.
Entre roman et essai, Milan Kundera nous promène entre le rappel du « point de lendemain » de « Vivant Denon », roman libertin qui se déroule il y a deux siècles et une rencontre contemporaine dans le cadre d’un congrès d’entomologistes, point d’orgue de l’ouvrage. Un éloge de la lenteur accompagné d’une ironie jubilatoire et libertine irriguent ce texte court qui prouve le grand talent de l’auteur et ravi le lecteur.
Un colloque se déroule dans un château qui a autrefois été le théâtre d'une intrigue entre Madame de T., un jeune chevalier, et le Marquis amant de Madame de T.
Kundera revisite cette histoire rapportée par un libertin du XVIIIe siècle, et l'augmente de réflexions sur la danse, l'amour, la lenteur, la mémoire et l'oubli.
Un roman instructif et toujours plaisant à lire.
Ma chronique complète est ici : http://viederomanthe.blogspot.fr/2015/12/la-lenteur-milan-kundera.html
Un livre méconnu de Milan Kundera, classieux, avec un soupçon d'érotisme raffiné.
Mi-essai, mi-roman, ce livre m’a laissée perplexe.
Je l’ai lu sans vraiment parvenir à m’y intéresser.
Eloge de la lenteur, il traite de politique, de séduction, de conversation….
Dans un château, deux histoires se mêlent, à plusieurs siècles d’intervalle.
Je n’ai pas tout saisi, peut-être n’étais-je pas dans l’état d’esprit qui convient.
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