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Ma Bellissima, tu t'en vas. Ce n'est plus qu'une question de temps. Tu te rends peu à peu à ton mystère comme le blé à sa moisson. Se peut-il que la beauté d'un déclin surpasse toutes les beautés ? Tu coules dans mes veines avec la douceur violente des tendresses trop contenues. Je veux être là, veiller sur tes pas qui se fanent au seuil de l'irréversible aurore. Ma Dolce, à quelle vitesse grandissent les âmes ? La mer se réchauffe-t-elle quand le soleil meurt en ses eaux ? Quel regard portons-nous sur nos vieux ? Emportés par nos vies trépidantes, nous préférons détourner les yeux de ceux-là devenus inutiles, et qui s'obstinent à nous rappeler la maladie, le déclin, la mort. À travers ce magnifique récit adressé à sa grand-mère, Isabelle Michiels nous offre un tout autre regard. D'une plume infiniment poétique et ciselée, il ne nous parle que de tendresse. L'auteure accompagne sa «?Dolce Nonna?» au plus intime de sa navigation, à la fois douloureuse et sereine, sur la rivière de la fin de vie. Et le miracle est que le lien qui unit l'aïeule et la petite-fille apaise peu à peu celle-ci et lui fait entrevoir un autre rapport au monde, plus serein, plus lumineux. Thierry-Pierre Clément
« La dernière vague » est un court mais intense livre sous la forme d’écrits que l’auteure, Isabelle Michiels, adresse à sa grand-mère au cours des dernières années de sa vie. Du fait qu’il ne compte pas beaucoup de pages, je ne souhaite pas tout vous dévoiler au risque de gâcher votre lecture.
Je vous dirai quand même qu’il est écrit avec beaucoup de poésie et de pudeur. Alors que les mois et les années passent, Isabelle Michiels affronte ses moments inéluctables que chacun souhaiterait repousser le plus loin possible. Doté de tendresse, c’est le dernier voyage de la vie qui est mis en exergue.
Sous la forme de 9 chapitres constituant 9 étapes, chacun se voit attribué de l’une des nuances de l’éventail de la couleur bleue. A plusieurs égards, cela m’a rappelé les dernières années de vie de ma grand-mère, elle aussi en maison de repos et j’aurais tellement aimé avoir alors ce livre entre les mains pour y apercevoir un brin de lumière.
Je voudrais terminer cette courte chronique par une phrase si bien écrite dans l’introduction par Thierry-Pierre Clément : « Emportés par nos vies trépidantes, nous préférons détourner les yeux de ceux-là (NDR : nos vieux) devenus inutiles, et qui s’obstinent à nous rappeler la maladie, le déclin et la mort. » Qu’en cette période particulière des Fêtes de fin d’année, freinons nos quotidiens personnels et témoignons enfin toute la chaleur qui leur est due. Ne les oublions pas, car demain il sera trop tard et il ne restera alors que les regrets! Or, il vaut mieux vivre avec des remords qu’avec des regrets!
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