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Les treize récits rassemblés dans La couleur de la guerre nous livrent une vision sans fard de la guerre en Tchétchénie. Les atrocités commises entre ennemis, mais surtout le délabrement absolu de l'armée russe sont au centre de l'écriture d'Arkadi Babtchenko. Avec force et sobriété, il évoque les violences entre «camarades», l'alcoolisme, la faim, la saleté, et surtout, la corruption. Car tout le monde vend tout ce qui vendable - y compris des armes et des munitions - à l'ennemi tchétchène, contre de la nourriture ou de l'alcool. L'armée russe rassemble des épaves humaines pataugeant dans la boue, couverts d'excréments et de poux, sans solidarité entre des individus qui ne savent plus pourquoi ils se battent. Les récits du jeune soldat Artiome, alter ego de l'auteur, sont à cet égard d'une noirceur absolue et soulignent en même temps l'étrange fascination qu'exerce sur les hommes cette descente aux enfers. Grâce à son talent littéraire, Arkadi Babtchenko nous offre bien plus qu'un témoignage:La couleur de la guerre est un tableau saisissant du désespoir et de la déshumanisation, un livre indispensable sur la condition humaine.
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