Camilla Baudino. A près de quarante ans, cette " prof " turinoise observe avec autodérision les symptômes de sa crise existentielle latente. Avec une ironie cinglante, elle affronte la longue suite d'absurdités et de lubies bureaucratiques qui empoisonnent son métier. Et aussi les diverses obligations de la vie de famille (mari vaguement grincheux, fille de huit ans crispante, mère autoritaire et basset caractériel autant que possessif).
Curieuse, cultivée, pointilleuse et irritable, notre prof ne manque pas de prendre immédiatement en grippe la nouvelle enseignante apparue à la rentrée. Blonde, belle, riche et distinguée, Bianca de Lenchantin arbore au poignet un surprenant tatouage, un tantinet vulgaire. Elle roule en 4x4 et exhibe un ridicule agenda de cuir rouge avec " New Yorker Diary " en lettres d'or sur la couverture. Et elle déteste les chiens. Quand ceux de Gina, la meilleure amie de Camilla, sont empoisonnés, c'est évidemment " la de Lench " que les deux femmes soupçonnent.
Mais le cadavre de la belle snob est retrouvé dans une décharge le long d'une ligne de chemin de fer. Fidèle lectrice de P.D. James et autres, notre prof ne résiste pas à l'appel de l'enquête, comptant sur sa grande intuition et son intelligence affûtée pour résoudre l'énigme...
Au-delà du récit policier parfaitement construit, l'auteur se livre à une critique fine et désopilante des maux de l'école et de notre société en général qui toujours privilégie l'avoir plutôt que l'être.
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