"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Rabat, 22 septembre 1944 On croyait, n'est-ce pas, que la joie de se revoir tous ferait tout oublier... Mais des pertes irréparables comme celles-là gâchent tout ce qu'on espérait de l'après-guerre. Mon chéri, [...] j'attends tes nouvelles impatiemment... Je prie bien pour toi et ma pensée ne te quitte pas... si seulement nous étions ensemble dans un pareil moment Je t'embrasse et je t'aime Odette Quand Jean débarque à Granville, le 30 aout, il est déjà trop tard. Son père Raoul, qu'il n'avait plus vu depuis le fatal 10 mai 1940, a déjà été tué, mitraillé par un avion anglais, le 27 juillet précédent. Quelle terrible ironie du sort pour Jean, agrégé d'anglais et à ce titre interprète lieutenant dans le QG d'Eisenhower. Il ne l'apprendra que le 15 septembre, alors que Rouen a été libérée le 30 aout, car il n'a pu se libérer plus tôt de la ruée des Alliés vers Paris. Rouen, ou il retrouve toute sa famille élargie, frappée par bien d'autres pertes. Son sacrifice - il s'était rengagé l'année précédente, laissant son épouse et ses trois filles au Maroc - aura donc été vain. Mais il poursuivra sa tâche malgré tout, jusqu'à sa démobilisation fin juin 1945.
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