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Dans les forêts du Morvan, loin du monde, vivent bûcherons, flotteurs de bois, bouviers, des hommes que les forêts ont faits à leur image, à leur puissance, à leur solitude, à leur dureté. Même l'amour, en eux, prend des accents de colère - c'est ainsi par excès d'amour que Corvol, le riche propriétaire, a égorgé sa belle et sensuelle épouse, Catherine, au bord de l'eau - et la folie rôde : douce, chez Edmée Verselay qui vit dans l'adoration de la Vierge Marie ; ou sous l'espèce d'une faim insatiable, chez Reinette-la-Grasse ; ou d'une extrême violence, chez Ambroise Mauperthuis qui se prend de passion pour Catherine, qu'il n'a vue que morte, et qui s'empare de son corps, puis des biens de Corvol, enfin des enfants de Corvol. Il finira par perdre sa petite-fille Camille, le seul être qu'il ait jamais aimé, par excès d'amour, encore.
e sujet du français du Bac de cette année a raison : ce livre est un chant, celui de la vie de 9 frères vivants.
9 frères issus de l’amour d’Ephraim Mauperthuis pour Reinette-la-Grasse.
J’ai aimé Reine qui a une faim insatiable.
J’ai eu de la peine pour Ephraim tombé amoureux de Reine et que renie son père.
J’ai aimé les surnoms de chacun des fils du couple nés le 15 août chaque année pendant 9 ans, leur force de vie issue de la terre.
Car ce roman est un hymne à cette terre de l’Yonne perdue au milieu des forêts.
J’ai aimé le magnolia de la mère de Camille, le bleu des yeux de Reine que l’on retrouve tout au long du récit.
J’ai aimé les corps omniprésents.
Mais si j’ai aimé écouter le chant de la narration, j’avoue avoir eu du mal avec les triplettes d’adjectifs descriptifs.
Un roman sur la colère et sa force de destruction comme son titre l’indique, mais surtout un formidable hymne à la vie qui fait fit des ressentiments.
L’image que je retiendrai :
Celle de la fête de la vierge célébrée en musique par la fratrie.
https://alexmotamots.fr/jours-de-colere-sylvie-germain/
Je reviens de loin.
D’un hameau de cinq fermes au cœur des forêts du Morvan.
C’était il y a longtemps, l’époque était rude.
Tellement rude que tout prend accent de colère. Colère à laquelle se mêle la folie.
Quelques familles, Les Mauperthuis avec l’horrible père, les Corvol, les Verseley…… toutes sur le fil tangent de la colère, de la folie ou de l’amour.
C’est toujours un immense bonheur de lire Sylvie Germain.
Elle nous entraîne avec poésie et beauté dans des univers souvent sombres qu’elle réussit à magnifier.
Chaque personnages de cette histoire est exceptionnel, qu’il soit dans la noirceur ou dans la grâce.
Définitivement l'un des plus beaux livres que j'aie lus. D'une richesse et d'une poésie infinie, c'est l'un des rares livres que je relis de temps à autre, toujours avec le même bonheur
Encore un Sylvie germain qui nous remue.Ses histoires sont tragiques mais semblent tellement réelles qu'on ne peut y rester insensibles
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