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Jean-Charles Moreux 1889-1956.
Grand, profil de Romain, alliant l'élégance aristocratique à la force du paysan, c'est ainsi qu'apparaît Jean-Charles Moreux aux yeux de ses contemporains. Après des études d'ingénieur, il opte pour l'architecture et obtient son diplôme à l'Ecole des Beaux-arts de Paris en 1922. Il se lie d'amitié avec André Lurçat et, sous son influence, se passionne pendant quelques années pour l'architecture puriste.
En 1930, il adhère à l'union des artistes modernes. Dès 1923, il dessine des meubles très architecturés, conçus selon des tracés régulateurs. S'il étudie des Modèles d'habitations à bon marché et des meubles standard, il travaille parallèlement pour des mécènes tels le couturier Jacques Doucet, le baron Robert de Rothschild, le vicomte Charles de Noailles. En 1926, sa rencontre avec Bolette Natanson, la fille d'Alexandre Natanson, fondateur de la " Revue blanche ", est déterminante pour l'évolution de son art.
Elle l'introduit dans un milieu d'intellectuels, d'artistes et de musiciens. Ils voyagent et travaillent ensemble. C'est au retour d'un voyage en Italie avec Bolette qu'il commence à intégrer dans ses créations des références à l'Antiquité romaine, à la Renaissance et au baroque. Tous deux férus d'histoire naturelle, ils inventent des compositions surprenantes à partir de papillons, de coquillages, d'oiseaux naturalisés.
Ils ouvrent, dira Marcel Zahar, " les portes du Merveilleux ". Convaincu que l'artiste doit lutter contre l'uniformité du monde industriel, Moreux se tourne vers la tradition classique et s'inspire librement des oeuvres de Ledoux et de Palladio ; il s'impose comme ensemblier, architecte-scénographe, muséographe et créateur de jardins. Dans les nombreux jardins urbains qu'il dessine, seul ou avec les frères Véra, il met l'accent sur l'approche géométrique, l'économie des végétaux et les illusions de perspective obtenues par des jeux de miroirs.
Le jardin public des Gobelins, qu'il réalise à Paris en 1938, se présente comme une puissante alliance d'éléments baroques et de tracés classiques. Nommé architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux, il est chargé de réaménager des galeries de peinture du musée du Louvre, et plus particulièrement le décor de la galerie Médicis. Un itinéraire singulier en fait, avec Emilio Terry, André Arbus et Louis Süe, l'un des artistes les plus originaux de la première moitié du XXe siècle.
Ce livre trace le parcours de Jean-Charles Moreux dans sa diversité : architecture, décoration, mobilier et jardins.
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