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Je meurs de ce qui vous fait vivre

Couverture du livre « Je meurs de ce qui vous fait vivre » de Paul Couturiau aux éditions Presses De La Cite
Résumé:

Pour gagner sa liberté, la jeune Caroline Remy choisit le mariage. Cage dorée dont elle s'échappe après avoir donné le jour à un fils, dont elle ne s'occupera guère. A Bruxelles, elle rencontre Jules Vallès, en exil à cause de son engagement aux côtés des Communards. Il perçoit le talent de... Voir plus

Pour gagner sa liberté, la jeune Caroline Remy choisit le mariage. Cage dorée dont elle s'échappe après avoir donné le jour à un fils, dont elle ne s'occupera guère. A Bruxelles, elle rencontre Jules Vallès, en exil à cause de son engagement aux côtés des Communards. Il perçoit le talent de Caroline qui deviendra « son » secrétaire. Confrontée à l'opposition de ses parents, la jeune femme décide de « mourir de ce qui vous fait vivre », ainsi qu'elle l'écrit à Vallès. Par bonheur, la balle passe à côté d'un coeur qui bat trop vite, trop fort. A vingt-six ans, Caroline Remy peut, enfin, assouvir sa soif de liberté et son amour de justice. A vingt-huit ans, elle publie son premier article. Caroline devient Séverine.
De 1881 à 1888, le portrait romanesque d'une personnalité attachante, incontournable figure féminine du tournant du XXe siècle.

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Avis (1)

  • Grâce à beaucoup de ténacité et aussi un peu de chance – la découverte dans des cartons des papiers laissés par Séverine – Paul Couturiau nous offre une biographie romancée de la première femme dirigeant un journal, après avoir été sans doute aussi l’une des premières journalistes.
    Séverine est...
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    Grâce à beaucoup de ténacité et aussi un peu de chance – la découverte dans des cartons des papiers laissés par Séverine – Paul Couturiau nous offre une biographie romancée de la première femme dirigeant un journal, après avoir été sans doute aussi l’une des premières journalistes.
    Séverine est née Caroline Rémy en 1855. Durant ses premières années elle voit son père, inspecteur des nourrices, se battre contre ce qui alors semblait une fatalité : le décès de nombreux nouveaux-nés, faute d’hygiène ou de soins. Un combat inégal, car souvent il se fait sans soutien de sa hiérarchie. Une expérience qui va marquer durablement la jeune fille et la pousser à s’engager pour les plus démunis, même si c’est la rencontre avec Jules Vallès qui va décider de son existence.
    Lors d’un séjour à Bruxelles, elle croise l’homme dont elle admire les idées et le parcours. Il va l’encourager à travailler à ses côtés.
    Mais ses parents ne l’entendent pas de cette oreille. Aussi courageuse qu’entêtée, elle décide alors de mettre fin à ses jours. Une tentative de suicide manquée, mais une liberté gagnée. Ses parents ne s’opposent plus à ce qu’elle soit journaliste, mieux son second mari, Adrien Guebhard, va mettre une partie de sa fortune dans la création du quotidien Le Cri du peuple.
    Qu’il me soit ici permis de passer sur l’épisode pourtant très traumatisant de son premier mariage avec Antoine-Henri Montrobert et du désir de vengeance qui l’avait habitée alors pour en venir au vrai thème du livre, la passion dévorante de Séverine pour son métier. Un engagement qui se fera aux dépens de sa famille : « Caroline s’intéresserait à ses fils quand ceux-ci seraient en âge de raisonner. Adrien l’avait bien compris. Peut-être serait-il trop tard. Peut-être serait-ce leur tout de la tenir à distance. Il lui reviendrait, alors, de leur faire comprendre qu’elle les avait toujours aimés – à sa manière, comme ses parents l’avaient aimée à la leur. »
    Les pages qui racontent les débuts du quotidien, la chasse aux informations et les rencontres avec les Zola, Richepin, Pissarro, Manet, Cézanne, celles qui décrivent les durs combats à mener aussi bien contre les autorités en tout genre que celles menées en interne pour faire admettre la ligne ouverte à tous les socialismes du journal sont passionnantes et débouchent sur ce qu’aujourd’hui on appellerait un scoop : le reportage que Séverine entreprend après l’incendie du théâtre de l’Opéra-Comique et qui conduira à un procès retentissant.
    On retrouve ici l’esprit de La Part des flammes de Gaëlle Nohant et cet engagement total qui finit par user et détruire. Sans oublier les préjugés liés à son sexe et qui font qu’ « une femme doit toujours en faire plus pour être reconnue à sa valeur. »
    Quelle vie ! Quelle épopée ! Quel combat !
    https://collectiondelivres.wordpress.com/2015/12/09/je-meurs-de-ce-qui-vous-fait-vivre/

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