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« J'ai grandi avec des parents sourds. Aller à l'école fut un choc. J'y rencontrais un monde fait exclusivement de paroles et de sonorités. Je n'ai commencé à parler qu'à l'âge de six ans, puis je suis tombée amoureuse des mots. J'ai décidé d'écrire pour traduire en lettres les silences et les signes qui m'habitaient, pour les partager, leur donner du sens, un poids et une existence.» C'est l'histoire d'une petite fille devenue femme, née dans une famille considérée comme différente et en difficulté par la société, du fait de la surdité de ses parents. Et pourtant, elle a senti, observé, vécu des situations qui sortent du commun et lui ont donné la force d'appréhender la vie autrement. Là d'où elle vient, on allume et on éteint la lumière pour faire remarquer sa présence. On ne dit pas, mais on «_parle_» et montre les choses avec les mains. Et on ne laisse jamais tomber.
Marina Al Rubaee nous invite à entrer dans une autre réalité, un univers où elle a dû très tôt prendre le rôle d'une adulte en devenant une aidante - quelqu'un qui s'occupe de proches en situation de dépendance.
Vue de l'extérieur, cette situation paraît extraordinaire alors que, pour elle, c'est une vie des plus ordinaires.
Je remercie chaleureusement les éditions Fayard pour l'envoi, via net galley, du récit Il était une voix... de Marina Al Rubaee.
L'autrice a grandi avec des parents sourds, sa langue maternelle est donc.. la langue des signes. Elle a commencé à parler à partir de l'age de six ans. Ses premiers pas à l'école furent un choc, elle n'avait pas l'habitude de vivre dans un un monde fait exclusivement de paroles et de sonorités. Il fût donc difficile pour elle d'évoluer à l'école pourtant elle est tombée amoureuse des mots. C'est pourquoi elle a décidé d’écrire pour traduire en lettres les silences et les signes qui l'habitaient, pour les partager, leur donner du sens, un poids et une existence...
Il était une voix c'est l'histoire d'une petite fille née dans une famille différente, en difficulté. Enfin, c'est aux yeux de la société que sa famille est différente car pour Marina sa famille est "normale". C'est nous, entendants, qui voyons les choses différemment. Là d’où elle vient, on allume et on éteint la lumière pour faire remarquer sa présence. Nous, on parle, mais eux appréhendent les choses autrement.
Marina m'a beaucoup touché avec ce récit, très bien construit et vraiment captivant.
Son ouvrage m'a évidemment fait penser au film La famille Bélier. Notamment quand la narratrice explique qu'elle a souvent fait la traductrice pour ses parents, par exemple dans les cabinets médicaux. Impossible (quand on a vu le film) de ne pas faire le parallèle avec la scène où Louane fait la traductrice pour ses parents, scène qui m'a d'ailleurs fait hurler de rire. Mais pour la jeune fille qui la vit, cette scène, cela doit être sacrément moins amusant, dans la "vraie vie".
C'est un récit très touchant, pas larmoyant. Au contraire, le ton est très juste.
J'ai pris plaisir à découvrir la vie de cette enfant, jeune fille, jeune femme. Elle a grandit dans une famille différente où elle était une aidante (personne qui s’occupe de proches en situation de dépendance). Mais à force de volonté elle arrivera à faire son petit bonhomme de chemin et faire ce qu'elle souhaite sur un point de vue professionnel. Et ce, malgré quelques écueils sur sa route. Il en faut évidemment plus pour l'arrêter :)
J'ai vraiment adoré Il était une voix... Je vous invite à le découvrir à votre tour, et je lui mets un énorme cinq étoiles.
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