"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
En Serbie, Milosevic tremble. A Belgrade, la tension monte et le dernier pont qui joignait la ville à la campagne vient d'être coupé par un bombardement.
Milivoye, vieux retraité de l'armée yougoslave à la moustache toujours conquérante, décide d'aller chercher du ravitaillement chez l'oncle Boris, pas très loin dans les environs. Naïf, il s'engage l'esprit léger dans une
odyssée champêtre dont il ne peut imaginer les avatars : car la Serbie n'est plus qu'un pays sans règles ni lois, livré aux soldats déserteurs et aux bandits de grands et petits chemins. On vole, on viole, on tue, en même temps qu'ici et là, une vie paisible et quotidienne se poursuit, avec amours, mariages et enterrements.
Milivoye, ballotté par les événements, égaré sur des routes qu'il croyait pourtant bien connaître, perd dans l'aventure sa moustache et ses dernières illusions. De retour chez lui, dans une maison désertée car la famille est dans la rue en train de fêter la chute de Milosevic, il boit pour oublier et finit même par rater son suicide.
L'auteur de ce premier roman baroque n'a pas plus visité la Serbie que Kafka l'Amérique. En caméléon consciencieux, il a investi l'âme slave qui, par bien des points, ressemble à l'âme de tout le monde. Heureux qui comme Ulysse, raconte avec humour l'histoire de Millevoye, vieil Ulysse des vieux temps modernes.
Aujourd'hui comme autrefois, les départs sont joyeux et les retours amers. Le reste n'est que littérature.
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