"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Intello, iconoclaste et gourmet, l'inspecteur Van der Valk, du Bureau central de police d'Amsterdam, est le héros d'une série de romans exceptionnels à plus d'un titre : études de moeurs, description d'un pays, intrigues issues de conjonctures humaines dramatiques.
Ce roman se déroule dans les années 1960 quand il existait encore des frontières entre la Belgique, la France et les Pays-Bas. Van der Valk y croise Lucienne Englebert alors que son père, chef d'orchestre de renom, vient d'être victime d'un accident de voiture.
Puis l'inspecteur l'oublie, accaparé par plusieurs affaires, dont l'assassinat a priori banal d'un homme. A priori seulement, car cet individu aux identités multiples obligera notre atypique policier hollandais à se rendre en Belgique, où il démantèlera un drôle de trafic transfrontalier...
Une enquête menée à l'ancienne, où l'inspecteur prend son temps pour saisir la psychologie de la victime, s'en imprégner. Et au cours de laquelle il croisera de nouveau la belle et désinvolte Lucienne.
Je suis partie à la découverte d’un polar d’une autre époque, l’action se situe dans las années 60. Mais tout nous ramène à cette époque, le charme désuet du vocabulaire, les frontières entre les pays de l’UE qui n’existent plus de nos jours. Une lecture différente de celle des polars actuels, et cela fait du bien, cette lenteur, cette facilité à prendre son temps, des descriptions soignées entre Pays bas et Belgique ainsi que des personnages marqués. L’auteur pose ses personnages et nous donne un aperçu des lieux avant de lancer son intrigue, nous obligeant ainsi à la patience. Tout cela crée une ambiance très particulière que l’on peu rapprocher de l’écriture de Simenon avec son célèbre Maigret. L’inspecteur Van der Valk est policier à Amsterdam, il va rencontrer Lucienne Engelbert pour la première fois, lors de l’accident qui coute la vie à son père. On apprend à connaître et à apprécier cet inspecteur anticonformiste, qui sait observer et s’imprégner des particularités de la victime. L’intrigue va alors commencer par la découverte d’une Mercedes blanche abandonnée dans la rue en face d’une maison où un corps « muet » attend notre inspecteur, à lui de découvrir son identité. Il sera à nouveau face à la belle et indomptable Lucienne. Ce personnage féminin est attrayant, elle supporte mal la bourgeoisie néerlandaise, c’est une femme intègre qui ne supporte pas la trahison et le mensonge. En suivant son instinct, l’inspecteur va devoir se rendre en Belgique pour déjouer un trafic surprenant. C’est un personnage dont j’ai aimé la curiosité, la ténacité et le côté bon vivant. Je ne m’attendais pas à découvrir en plus d’une intrigue policière, une histoire d’amour. Toutes les pistes finiront par se rejoindre dans un final sombre et inattendu. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/05/14/38884771.html
Un polar réédité des années 60 avec un enquêteur hollandais à la sauce Maigret, écrit par un anglais ! Éclectique à souhait d’autant plus qu’une partie de l’enquête se passe aussi en Belgique et en Allemagne !
Van der Valk est un policier atypique assez difficile à mettre dans une case et laissé en marge par ses collègues, ce qui ne l’empêche pas d’être efficace ! Tout doucement le matin et pas trop vite le soir mais comme un limier il s’accroche à un fil et le déroule jusqu’à la résolution de l’enquête !
Il faut un petit temps d’adaptation pour apprécier l’enquêteur et l’écriture et j’ai fini par goûter ses pensées caustiques et humoristiques sur les mœurs des différents pays !
Pas de violence gratuite, pas d’hémoglobine à outrance, beaucoup de psychologie, de ressentis, de sentiments et pas de condamnation à priori alors que je sujet est la contrebande et qu’après-guerre l’on sait ce que cela induit !
Je vais avoir du plaisir à lire la suite des enquêtes de l’inspecteur Van der Valk au petit goût vintage !
#frontierebelge #NetGalleyFrance
Une nouvelle lecture qui s'offre à moi, très intriguée tout d'abord par le belle inscription "Grand Prix de Littérature Policière", je me retrouve quelque peu déçue.
J'ai eu beaucoup de mal au début du livre à m'imprégner et entrer dans l'histoire. Pour ne pas passer par quatre chemins, j'étais complètement perdue. Ce n'était qu'à la moitié du roman que nous entrons dans le vive du sujet et que la lecteur fut davantage passionnant. Il fallait s'y accrocher durant une bonne cinquantaine de pages pour ne pas céder à fermer ses paupières définitivement pour un petit somme.
Le lecteur est plongé dans le quotidien de l'inspecteur Van der Valk sans comprendre réellement qui il est. Il ne le connait finalement pas très bien. Ce fait ne m'a m'a pas du tout donné envie de poursuivre ses aventures et de continuer le roman. Je me suis même demandé si "Frontière Belge" n'était pas la suite d'un autre roman pour être à ce point laissé à mon propre sort entre les pages.
Le style d'écriture de l'auteur ou peut-être la traduction, n'était pas du tout fluide selon moi. Beaucoup de phrases simples, passant du coq à l'âne sans transition. J'ai, à plusieurs reprises, confondu un personnage avec un autre tant je me faisais entrainer d'une scène à une autre en un claquement de doigts.
Le seul point positif : La position qu'a pris Nicolas Freeling dans la construction du personnage de Lucienne, qui, même si je ne l'appréciais pas plus que ça, a le mérite tout de même d'être présenté comme une femme indépendante, bosseuse, qui n'a pas froid aux yeux malgré les moeurs de son époque.
Pour résumé, ce ne fut pas une lecture très plaisante de mon côté. Après, je pense surtout que c'est parce que je ne connaissait pas Van der Valk et que je n'ai vu aucune des autres aventures de cet inspecteur. Ou peut-être fallait-il que je le lise en anglais et que ce fut ce manque de fluidité, à mon goût, qui a joué dans la balance ?
Je n'en ai aucune idée mais le fin mot est que, malheureusement cette réédition de m'a pas plu à titre personnelle.
Malgré tout, je soutiens tout ceux qui veulent lire "Frontière Belge" de le faire. Chacun se fait sa propre opinion et a sa propre subjectivité.
Si vous aimez l’ambiance surannée des Maigrets, l'inspecteur Van der Valk va vous plaire !!
Intello, réfléchit, bonhomme, il mène son enquête tranquillement, on n’est pas dans du Norek, ou du Thilliez !!
Ambiance d’une époque d’avant, les années 60, c’est une plongée dans un monde où tout allait moins vite
Alors amateurs de nostalgie, c’est pour vous !!
Fallait-il rééditer ce grand prix de la littérature policière datant de 1963 et de 1965 pour la première traduction française ? Ce n’était peut-être pas une absolue nécessité mais cette prochaine sortie aux éditions de l’Archipel (O1/O4/2021) sera néanmoins une excellente chose.
Car ce polar à l’écriture vintage remet à l’honneur un flic tel qu’on les a aimés alors avec la série des Maigret signée Simenon. « Atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? » dirait encore Gabin. Car le cœur même du roman est là, dans son ambiance. Ce n’est pas le macabre des situations qui prime, ni la technologie de pointe qui fait avancer le scénario à coups d’analyses et d’expertise de labo. La violence y est peu présente et expliquée. Ce qui compte, qui induit les pistes à suivre et met au jour les actes et leurs mobiles, ce sont les rencontres, les approches psychologiques de terrain, mieux, de terroir. On sent l’âme d’un pays, d’un bled et la manière de penser, de jauger et de juger de ses habitants. On y relit les préjugés locaux sur l’autre, tous les autres, chacun caricaturé dans ses travers ou ses habitudes considérées comme tels. Nicolas Freeling, l’auteur nous immerge dans un monde opaque, un milieu de contrebande, et pas n’importe laquelle, une originalité qui ne pouvaient se vivre que grâce aux frontières, dessinées parfois sans raison, qui séparaient nos petits pays aussi sûrement que le rideau de betteraves sépare encore les hesbignons francophones des flamands dans mon plat pays dont la devise est pourtant « L’union fait la force » !
Sous la plume de Nicolas Freeling, l’enquête prend le temps de naître d’une ambiance, de la complexité humaine qui se découvre en prenant le temps, qui s’apprécie au-delà du cliché ‘flic-voyou’ et qui s’appuie sur une dramatisation équilibrée des petits travers humains, une personnalisation des paysages qui deviennent personnages du roman et des rencontres au bord de l’eau, des cafés, bières ou vins partagés entre les protagonistes.
Avec un inspecteur de police, Van der Valk, érudit, épicurien et, bien sûr, juste assez à côté des clous pour pouvoir jouir d’une liberté de ton et d’action qui font de lui le maître de l’enquête, l’auteur signe un polar chargé d’humanité qui m’a procuré bien du plaisir !
Merci à NetGalley, France et aux Editions de l’Archipel pour ce Service Presse numérique et leur confiance. Dieu que cela fait du bien de lire un bon petit polar d’antan !
Nouvelle édition, nouvelle couverture pour ce polar mené à l'ancienne par l'inspecteur Van der Valk.
Le roman commence par la rencontre de la séduisante et troublante Lucienne pour s'attacher ensuite à une mort banale mais énigmatique, celle d'un homme qui semble ne pas avoir vraiment d'identité.
L'inspecteur va mener l'enquête à sa façon, avec des manières peu légales et un bagout peu commun. Les retrouvailles avec sa femme sont des moments savoureux et cocasses.
J'ai bien aimé ce style simple et efficace.
Merci Babelio et les éditions l'Archipel pour cette découverte.
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