"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Difficile de lire une enquête policière lorsque l’on vient d’achever l’excellent 1991 de Franck Thilliez. La prochaine fois, je ferai une pause avant de lire un autre polar. Mais L’amour à Amsterdam était dans ma pile à lire et surtout comme le récit – publié en 2021 – date des années 60, j’espérais retrouver des méthodes plus anciennes comme dans le roman de Thilliez.
De ce côté là, je n’ai pas été déçue. On a dans ce roman un enquêter dans l’esprit de Maigret avec des méthodes bien à lui et parfois peu conformes aux règles. En effet lorsque Van der Valk enquête, il ne se contente pas de l’évidence et alors que tout semble accuser l’ancien amant d’Elsa de Chamroy, Van der Valk se lance dans une enquête hors des sentiers battus invitant le présumé coupable à prendre un verre sur le lieu du crime !
En revanche, concernant le rythme du récit, j’ai parfois un peu décroché, le trouvant trop lent et surtout le retour en arrière dans l’histoire d’amour entre Elsa et Martin bien trop long. On se perd un peu entre l’histoire d’amour et l’enquête policière et c’est bien dommage.
Cependant dans l’ensemble, si l’on prend en considération la date d’écriture de cette enquête policière, on voit émerger une figure atypique avec Van der Valk et c’est ce qui fait de ce roman un récit intéressant.
En résumé : un récit d’un autre rythme, d’une autre époque où les enquêtes étaient menées différemment.
Les Éditions de l’Archipel choisissent de republier la première enquête du commissaire Van der Valk écrite par Nicolas Freeling en 1962. La série diffusée sur France 3 en 2020 a remis au goût du jour ce commissaire hollandais dont on vante la ressemblance avec Maigret.
La série, j’avoue ne pas m’en souvenir. Néanmoins, Nicolas Freeling a eu un franc succès avec son héros et ses quatorze enquêtes. Alors, c’est l’occasion de se plonger au cœur d’un Amsterdam décrit par un Anglais !
Martin Molenaar, la trentaine, vit une vie plutôt tranquille depuis son installation avec Sophia. Pourtant, un matin, il voit débarquer la police. Une de ses anciennes amantes, Elsa de Charmoy, est retrouvée morte dans son appartement. Plus âgée que lui, leur relation était difficile, comme sous emprise, car Elsa était une personne trouble, complexe et fuyante.
De plus, il se trouve que Martin a croisé Elsa, de façon fortuite soutient-il, le soir de sa mort. Alors, tout l’accuse. Pourtant le commissaire Van der Valk ne s’en satisfait pas. Seul contre tous, y compris la justice, il reprend l’enquête pour trouver le vrai meurtrier.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2021/06/26/nicolas-freeling/
Je suis partie à la découverte d’un polar d’une autre époque, l’action se situe dans las années 60. Mais tout nous ramène à cette époque, le charme désuet du vocabulaire, les frontières entre les pays de l’UE qui n’existent plus de nos jours. Une lecture différente de celle des polars actuels, et cela fait du bien, cette lenteur, cette facilité à prendre son temps, des descriptions soignées entre Pays bas et Belgique ainsi que des personnages marqués. L’auteur pose ses personnages et nous donne un aperçu des lieux avant de lancer son intrigue, nous obligeant ainsi à la patience. Tout cela crée une ambiance très particulière que l’on peu rapprocher de l’écriture de Simenon avec son célèbre Maigret. L’inspecteur Van der Valk est policier à Amsterdam, il va rencontrer Lucienne Engelbert pour la première fois, lors de l’accident qui coute la vie à son père. On apprend à connaître et à apprécier cet inspecteur anticonformiste, qui sait observer et s’imprégner des particularités de la victime. L’intrigue va alors commencer par la découverte d’une Mercedes blanche abandonnée dans la rue en face d’une maison où un corps « muet » attend notre inspecteur, à lui de découvrir son identité. Il sera à nouveau face à la belle et indomptable Lucienne. Ce personnage féminin est attrayant, elle supporte mal la bourgeoisie néerlandaise, c’est une femme intègre qui ne supporte pas la trahison et le mensonge. En suivant son instinct, l’inspecteur va devoir se rendre en Belgique pour déjouer un trafic surprenant. C’est un personnage dont j’ai aimé la curiosité, la ténacité et le côté bon vivant. Je ne m’attendais pas à découvrir en plus d’une intrigue policière, une histoire d’amour. Toutes les pistes finiront par se rejoindre dans un final sombre et inattendu. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2021/05/14/38884771.html
Un polar réédité des années 60 avec un enquêteur hollandais à la sauce Maigret, écrit par un anglais ! Éclectique à souhait d’autant plus qu’une partie de l’enquête se passe aussi en Belgique et en Allemagne !
Van der Valk est un policier atypique assez difficile à mettre dans une case et laissé en marge par ses collègues, ce qui ne l’empêche pas d’être efficace ! Tout doucement le matin et pas trop vite le soir mais comme un limier il s’accroche à un fil et le déroule jusqu’à la résolution de l’enquête !
Il faut un petit temps d’adaptation pour apprécier l’enquêteur et l’écriture et j’ai fini par goûter ses pensées caustiques et humoristiques sur les mœurs des différents pays !
Pas de violence gratuite, pas d’hémoglobine à outrance, beaucoup de psychologie, de ressentis, de sentiments et pas de condamnation à priori alors que je sujet est la contrebande et qu’après-guerre l’on sait ce que cela induit !
Je vais avoir du plaisir à lire la suite des enquêtes de l’inspecteur Van der Valk au petit goût vintage !
#frontierebelge #NetGalleyFrance
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