"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Employée dans un vieil hôtel de province, une jeune fille a le sentiment de ne pas exister. Face à un père qui ne lui parle pas et des patrons qui la dégoûtent, Louise se réfugie dans ce qu'elle sait faire : servir les petits déjeuners, débarrasser les tables, récurer les chambres. Pour se sentir un peu vivante, il y a les caresses de Marc et la fumée des cigarettes qui la remplit pendant ses pauses.
Un jour, une équipe de tournage s'installe à l'hôtel et quelque chose se passe enfin dans sa vie monotone. Car comme « la dentellière » de Pascal Lainé, l'héroïne de Figurante est de ceux à qui rien n'arrive. Mêmes ses rêves sont modestes : des espoirs de chambres d'hôtes, avoir un hôtel à soi près de la colline aux mimosas. Pourtant elle va plonger dans un rêve de gloire qui n'était pas le sien et sa vie va s'en trouver bouleversée.
Dans son premier roman, Dominique Pascaud choisit de raconter, à travers une jeune fille qui se croit invisible, une France qui se lève tôt d'un sommeil sans rêve, ou si peu.
Le cinéma ! C’est un rêve ? Non ! Louise rêve d’ouvrir son propre hôtel, avec Marc même s’il est mécanicien au garage du coin : des chambres d’hôtes, retaper le vieux manoir de la colline aux mimosas… Mais « Le soir, elle a du mal à s’endormir. Un monde qu’elle ne connaît pas la tourmente, elle imagine tant de choses, elle tourne et se retourne dans le lit. » (p. 29). La rencontre avec Raymond a suscité un désir d’ailleurs, une profonde envie d’autre chose dans la vie de Louise. Mais ce désir existait sûrement déjà chez cette jeune provinciale qui n’a pour entourage qu’un père et un petit ami et qui n’a pas l’impression d’exister, qui est en fait figurante de sa propre vie.
« Ne soyez pas timide. […] Vous savez, les figurants sont l’âme d’un film, le décor sans lequel les acteurs ne peuvent pas briller. » (p. 114) dit le projectionniste qui veut emballer Louise.
Figurante est un premier roman, court et sans prétention mais agréable à lire. La sensibilité de l’auteur (avant de voir que Dominique Pascaud est un homme, j’ai cru que l’auteur de ce roman était une femme !) RentreeLitteraire2015et son style élégant envoient de l’émotion et le lecteur peut s’identifier à Louise, la comprendre, rêver avec elle, partir à Paris avec elle et… tomber de haut avec elle !
https://pativore.wordpress.com/2015/11/23/figurante-de-dominique-pascaud/
Un hôtel vieillot, une jeune fille aux rêves étroits, qui se sent un peu transparente, une vie sans relief, un mal-être profond... et puis l'imprévu qui pousse en avant, tandis que le passé la rattrape.
Tandis que son père meurt et qu'elle découvre un peu mieux qui était sa mère, morte à sa naissance, un autre monde s’immisce dans sa vie : le cinéma. Une proposition de rôle, un jeune acteur séducteur, l'élargissement soudain de son univers, et toute cette petite vie tranquille vole en éclat.
Est-ce un mirage? Est-ce que ce monde là l'attire vraiment? Est-il vraiment fait pour elle? Ce ne sont pas ses rêves à elle. Elle a essayé. Et cela ne fonctionne pas. Tellement loin de son univers.
On lui a fait miroiter la lune, la chute est cruelle.
http://lecture-spectacle.blogspot.fr/2015/08/figurante-de-dominique-pascaud.html
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