"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans un futur proche, Guy Montag est pompier. Mais dans cette société dystopique, les pompiers ont pour mission de brûler les livres ainsi que les maisons de leurs détenteurs : la détention de livre est un délit.
451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume.
Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif. Guy Montag, le pompier pyromane, se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable.
Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.
Bradbury y critique les méfaits de l'émergence d'une culture de masse. Comme le décrit le pompier Beatty dans le roman, l'émergence d'une telle société n'a été rendue possible que par l'émergence d'une culture de masse, facilitée par la déliquescence du système scolaire : " Le cinéma et la radio, les magazines, les livres sont nivelés par le bas en une vaste soupe ". Les gens se sont désintéressés de la culture et ont préféré faire du sport ou regarder la télévision.
Tout droit sortie de l'esprit ingénieux de Ray Bradbury voici un récit dystopique étrangement proche de notre réalité.
Ce récit d'anticipation nous plonge dans un régime totalitaire qui n'est pas sans rappeler le génial 1984. A l'image d'Orwell, nous avons un récit fort et puissant qui questionne forcément. Bien qu'il m'ait fallu quelques pages pour m'adapter et rentrer dans l'histoire, j'ai fini par être happé par le fonctionnement de cette société du futur qui inquiète autant qu'elle intrigue, et le tragique destin de notre héros.
Le point fort de cet album est, pour moi, cette atmosphère anxiogène qui se dégage de ces pages. Le trait comme le jeu d'ombres et de couleurs risque d'en surprendre plus d'un !
En bref voilà un récit SF plus vrai que nature qui ne laissera clairement pas le fan de dystopie insensible !
Déjà parue en 2010 chez Casterman, je n'avais pas eu l'occasion de lire cette adaptation officielle, supervisée par Ray Bradbury himself, du classique de SF "Fahrenheit 451". Philéas a eu la bonne idée de la rééditer en janvier.
Guy Montag est pompier. Son travail ? Brûler les livres et les maisons où on les trouve. Lire et posséder des livres est désormais interdit. Mais une rencontre avec une jeune fille mystérieuse va planter en lui la graine du doute... Il entrevoit un autre monde possible et va basculer dans la rébellion.
Cette dystopie, publiée en 1953, n'a manifestement rien perdu de sa force. Impossible de ne pas la ressentir au travers d'un récit où la pression s'intensifie de page en page, impossible également de ne pas réaliser à quel point les thèmes abordés résonnent encore fortement aujourd'hui.
Tim Hamilton livre une adaptation graphique sombre, voire même franchement noire. Très peu de blanc dans ces pages où le bleu nuit cotoie les teintes du feu. L'atmosphère crépusculaire est prégnante, pesante et place le lecteur en situation d'opprimé.
Cet album petit format est le bienvenu. Il permet de relire un classique indémodable de la littérature SF et met à portée de tous des réflexions légitimes autour de notre société. "Un livre est comme une arme chargée. Il faut la neutraliser."
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