"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Chez les Johannssen, la voile est usne question d'ADN. Installés au coeur de la baie de Seattle, le grand-père dessine les voiliers, le père les construit, la mère, admiratrice d'Einstein, calcule leur trajectoire. Si les deux frères ont hérité de cette passion, c'est la jeune et charismatique Ruby qui sait le mieux jouer avec les éléments. Seule sur un bateau elle fait corps avec le vent. Lorsqu'elle décide de laisser derrière elle cette carrière toute tracée la famille explose. Bien des années plus tard, les parents se sont éloignés, Bernard a pris la fuite sur les océans, Ruby se consacre à aider les autres sur tous les continents. Josh, cherche inlassablement la femme idéale sur un chantier naval à Seattle. Douze ans après la rupture, une ultime course sera l'occasion de retrouvailles sur le voilier familial.
À travers le portrait d'une famille attachante et dysfonctionnelle, Jim Lynch nous donne une furieuse envie de prendre le large.
« Face au vent » raconte les aléas de la famille Johannssen installée à Seattle, ville grande ouverte sur l’océan Pacifique.
Ils ont une passion viscérale pour tout ce qui touche à la navigation.
Lorsqu’ils sortent en mer sur leur bateau pour une régate, il s’agit de la gagner. L’échec n’est pas acceptable, surtout pour le père : Bobo Junior.
On compte donc dans la famille : Bobo senior dit Grumps, le grand-père qui dessine des voiliers. Bobo Junior, le père qui construit des bateaux dans son chantier naval. La mère, professeure et férue de physique ; sur le bateau, elle calcule la trajectoire adéquate pour aller le plus vite possible. Les deux frères, Bernard et Josh (le narrateur) qui ont hérité des gènes de leur grand-père et de leur père. Mais c’est Ruby, la benjamine de la fratrie qui sait le mieux jouer avec les éléments et surtout le vent.
Puis, les enfants grandissent et cette belle unité par à vau-l’eau. Goodbye les courses d’antan, les sorties en mer juste pour le plaisir de se réunir et de se mesurer « Face au vent ».
« Pendant des années, la voile nous a unis. Nous étions régatiers constructeurs et plaisanciers. C’était à la fois notre entreprise familiale, notre sport et notre drogue favorite. Et puis, la voile a fini par nous séparer. »
Le roman est tout en métaphores.
La famille est comme un équipage balloté par les vents et les marées, solidaire et conflictuel à la fois, avec ses mutineries.
La voile ressemble à la vie : calculs et tempêtes.
Il s’agit d’une lutte permanente pour tenir le cap. Chacun ressent, aussi, le simple bonheur d’être au monde.
« Les bateaux incarnent mieux les rêves que n’importe quoi d’autre, pas vrai ? »
Le roman de Jim Lynch est drôle, émouvant, tendre. Il évoque les drames mais aussi les moments heureux de cette famille.
L’auteur est arrivé à m’embarquer à bord du voilier avec les Johannssen au complet.
Durant ma lecture, j’ai senti, moi aussi, l’odeur iodée de l’océan ; la force du vent qui chahute tout le corps ; les paquets d’embruns qui feront rentrer à la maison, tout l’équipage transi de froid.
"Face au vent" de Jim Lynch (traduit par Jean Esch)
Il n'y a aucun doute, Jim Lynch sait raconter des histoires et nous faire partager sa passion des voiliers sans être barbant. En tout cas, moi, il m'a emmenée dans son univers et je n'ai pas pu lâcher le livre avant de l'avoir terminé.
L'originalité tient dans le parallèle avec Albert Einstein (qui lui aussi pratiquait la voile) pendant tout le livre. Encore une fois (comme pour "Les grandes marées"), on devine le travail du journaliste derrière l'écrivain. Et si des personnages sont exagérés, le narrateur nous a prévenu page 35 "...le curseur de la vérité est situé plus bas quand on est sur l'eau."
C'est toujours et encore une joie pour moi de lire un titre Gallmeister, si Face au vent ne fera pas partie de mes lectures les plus marquantes de la maison, j'ai aimé ce roman.
Face au vent est un roman portant sur une histoire de famille, une famille passionnée par la voile et le vent. Pour commencer je souhaite expliquer pourquoi cette lecture n'a pas engendré de coup de cœur : cette passion est certes le ciment qui lie cette famille mais elle est aussi omniprésente au point que j'ai eu par moment une overdose de la voile, des bateaux et même de l'eau. Après il est indéniable que c'est une bonne lecture et en voici les raisons.
Tout d'abord j'ai aimé suivre cette intrigue familiale, j'ai aimé apprendre à découvrir les membres qui la composent, connaître leurs rêves, leurs pensées et le pourquoi de cette explosion engendrant la scission d'une famille soudée. Le lecteur voyage ainsi entre le passé reconstitué par les souvenirs du narrateur et le présent qui justifie ces flashbacks. L'alternance permet de garder un certain rythme entre actions, révélations et introspections.
Au niveau des personnages, on ne peut qu'être fasciné par Ruby, cette jeune femme si douée, telle une déesse sur l'eau dont les choix auront des conséquences lourdes pour les autres protagonistes. J'ai trouvé sa personnalité très charismatique contrairement à celle de ses frères : l'un étant plus effacé et l'autre plus sauvage. Ils sont ainsi tous très différents et dès lors c'est la voile qui demeure leur principal lien. Ma préférence va ainsi à Ruby mais aussi au narrateur Josh qui fait preuve d'une belle sensibilité.
En définitive, une belle histoire de famille, une bonne lecture !
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