"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Jiselle, la trentaine et toujours célibataire, croit vivre un véritable conte de fées lorsque Mark Dorn, un superbe pilote, veuf et père de trois enfants, la demande en mariage. Sa proposition paraît tellement inespérée qu'elle accepte aussitôt, abandonnant sa vie d'hôtesse de l'air pour celle, plus paisible croit-elle, de femme au foyer. C'est compter sans les absences répétées de Mark, les perpétuelles récriminations des enfants et la mystérieuse épidémie qui frappe les États-Unis, leur donnant des allures de pays en guerre. L'existence de Jiselle prend alors un tour dramatique...
Ce qui est rare chez Laura Kasischke, c'est ce curieux mélange de maîtrise et d'émotion, d'étrangeté et de simplicité, d'atrocité et de poésie. Douée d'un talent de narration peu commun, Laura Kasischke est une écrivaine capable de déchaîner la terreur et d'en faire surgir la beauté. Olivia de Lamberterie, Elle.
Je me souviens que quand j'ai lu ce roman il y a des années, un collègue est passé dans mon bureau, a lu les premières lignes de la quatrième de couverture et m'a dit "Oh un roman à l'eau de rose !".
Et dans ma tête, ça a fait "C'est bien mal me connaître" et surtout "GRAVE ERREUR !!!!!", Laura Kasischke écrit tout sauf des romans à l'eau de rose. D'ailleurs, il faudrait peut-être en parler à ceux qui choisissent les couvertures des éditions poche.
Bref, je reconnais tout de même que le début peut prêter à confusion, jugez plutôt : Jiselle, hôtesse de l'air, vient d'épouser Mark, le pilote le plus convoité de l'aéroport. Et ils sont fous amoureux ! A tel point que Jiselle n'hésite pas une seconde à arrêter de travailler pour s'occuper des trois enfants que Mark a eu d'un premier mariage. Bien entendu, deux sont ados et refusent assez brutalement la nouvelle belle-mère... Jusque-là, c'est plutôt basique.
Mais soudain, une nouvelle maladie fait son apparition. La grippe de Phoenix s'étend à la planète entière (toute ressemblance avec des virus existants ou ayant existé ne saurait être que fortuite...), menace l'économie et l'équilibre du pays entier. Jiselle va devoir consolider son monde parfait en prenant en compte cette nouvelle variable.
C'était une de mes premières dystopies (j'en lis assez peu) et j'avais été soufflée par le brio avec lequel Laura Kasischke traite ce sujet (dans l'absolu, je suis toujours soufflée par le talent de Laura Kasischke).
Alors quand j'ai vu qu'il existait une version audio de ce roman, je n'ai pas hésité à la tentation de découvrir ce texte autrement, et je n'ai pas été déçue.
La narration est fluide, l'émotion est présente, je me suis coulée sans aucune difficulté dans la vie de ces américains lambda face à une situation inédite. Certaines scènes sont glaçantes, d'autres très émouvantes, et j'ai terminé ma lecture la larme à l'oeil.
Quant à la la lectrice, elle a le ton juste, mesuré, à l'image du roman.
Si vous ne l'avez pas encore lu/écouté, filez découvrir En un monde parfait. Avis totalement partial et subjectif.
Quelle idée étrange de débuter cette lecture en pleine pandémie mais voilà, parfois un livre ou un auteur exerce une attraction irrésistible.
Je n'ai vraiment pas regretté, ce récit a été un vrai plaisir de lecture.
Pourtant, le récit démarre comme une romance : La belle Jiselle, hôtesse de l'air trentenaire et toujours célibataire lâche tout pour filer le parfait amour avec un pilote séducteur, beau gosse très convoité, accessoirement père de trois enfants (qui lui seront hostiles). A priori, rien d'original.
Et pourtant, la nature et le monde se consument, la canicule sévit puis une grippe inexplicable qui se transforme en pandémie, des célébrités sont atteintes, plus rien ne tourne, la panique gagne.
Quant à Jiselle, elle se retrouve mère au foyer dans une maison isolée avec un époux de plus en plus absent malgré ses supplications. Des détails semés ça et là par petites touches distillent l'angoisse dans un quotidien inquiétant et poétique à la fois.
Tout est parfaitement bien mené, les personnages sont tout à tour attachants, irritants ou surprenants. Jiselle, d'abord docile, soumise et suppliante se montrera combative et protectrice.
C'est un récit mené de main de maître à l'atmosphère particulière, poétique et prophétique que j'ai terminé avec fébrilité.
D'ailleurs, les similitudes avec la période de pandémie et de confinement que nous vivons sont troublantes.
Jiselle est hôtesse de l’air. Mark est pilote de ligne, veuf et père de trois enfants : Camilla, Sara et le jeune Sam. Mark veut épouser Jiselle, au grand dam de la mère de cette dernière, persuadée qu’il cherche juste une bonne doublée d’une gouvernante. Il est beau, gentil, attentionné et Jiselle rejette la version de sa mère : elle l’épouse donc, en dépit de l’hostilité des deux adolescentes.
Parallèlement, les Etats Unis sont frappés par la grippe de Phoenix qui ressemble terriblement à la peste noire et les victimes sont de plus en plus nombreuses. L’Europe et d’autres continents ferment alors leurs portes et les américains sont livrés à eux-mêmes. L’économie du pays s’écroule, tandis que l’avion de Mark reste bloqué en quarantaine en Allemagne … La vie de Jiselle s’organise alors tant bien que mal pour la survie des enfants de son mari.
Laura Kasischke n’a pas son pareil pour nous dépeindre le chaos brutalement survenu dans un monde autrefois “parfait” et dont il ne reste pratiquement rien ! Un roman prenant et - espérons-le - d’anticipation très très éloignée !…
Jiselle est hôtesse de l’air, trentaire et célibataire quand Mark, commandant de bord, superbe veuf père de trois enfants, lui demande de l’épouser. Les filles aînées de Mark – Sara et Camilla - détestent la nouvelle venue, tandis qu’elle arrive à apprivoiser le jeune Sam.
Jiselle a démissionné pour s’occuper de sa maison et des enfants de son époux, tandis que celui-ci est de plus en plus absent. « Que diable faisait-il là ? Mark avait été absent quatre jours sur cinq depuis le début du mois. Si elle n’obtenait pas que Sam ressorte de sous ce lit, il se pouvait qu’il y reste jusqu’à ce que Mark rentre à la maison. Un squelette d’enfant en jean et T-shirt. Boucles blond vénitien et poussière. »
Pendant ce temps, une terrible épidémie, qualifiée de « grippe de Phoenix », continue de frapper les Etats-Unis, et les citoyens américains sont persona non grata hors de leurs frontières. Mark est ainsi retenu en quarantaine lors d’une escale en Allemagne, et Jiselle doit faire face seule aux coupures d’électricité et aux restrictions d’essence et alimentaires, tandis que le pays sombre dans le chaos.
« Il s’était dit très peu de chose sur ce qui arrivait véritablement aux victimes de la grippe de Phoenix. Seul le ministre de la Santé s’était exprimé sur le sujet. Il avait été critiqué pour son attitude propre à engendrer la peur, et remplacé à son poste par quelqu’un de plus réservé. Mais ses paroles – « J’ai vu des gens succomber au cancer et j’ai vu des gens s’éteindre du sida, or j’ignorais que le Seigneur eût en réserve de bien pires façons de mourir » - avaient été reprises et citées cent mille fois avant que l’on tente de les étouffer. »
Jiselle doit tout mettre en œuvre pour protéger sa nouvelle famille, malgré les différends qui les oppose. Elle organise donc leur vie autour de leçons, de jeux, en attendant que les choses s’arrangent.
Encore une fois, Laura Kasischke mêle la poésie à l’horreur, elle dépeint les paysages, les relations humaines, elle nous tient en haleine jusqu’au bout… et on reste encore imprégné de son écriture après avoir refermé le livre. Moi qui n’aime pas particulièrement les descriptions, je suis toujours fascinée par son aptitude à me faire ressentir (voir, sentir, éprouver) ce qu’elle expose, comme un tableau : « Le temps avait été tellement chaud, ensoleillé et humide, cela de si bonne heure, que toutes les fleurs étaient déjà à leur plus haut degré d’épanouissement, pour ensuite faner dès le début de juillet. Les magnolias, l’air gorgés d’eau, tapissaient la pelouse de leurs pétales. Les branches des rosiers fléchissaient sous le poids des roses. Les jonquilles étaient couchées, leurs tiges ayant ployé sous la charge de fleurs énormes. »
Jiselle, hôtesse de l'air, est la plus heureuse des femmes quand Mark Dorn, le très beau pilote, et le plus convoité, la demande en mariage. Elle quitte son boulot et part s'installer chez Mark et ses trois enfants, dont la mère, Joy, est décédée, renversée par un autocar devant leur maison. Être femme au foyer dans une maison encore imprégnée par la présence de Joy n'est pas de tout repos. D'autant plus que, si Sam le plus jeune des enfants accepte tout de suite l'arrivée de Jiselle dans leur vie, ce n'est pas du tout le cas des deux filles de Mark, Camille et Sara, bien décidées à mener lui mener la vie dure. Sans compter que Mark est souvent absent et qu'une étrange épidémie, surnommée la "grippe de Phoenix", frappe les États-Unis, en faisant des ravages et en menaçant l'équilibre de tout un pays.
En commençant En un monde parfait, je m'attendais à une histoire peut-être un peu banale, qui tournait autour de la mort mystérieuse de la première femme de Mark (façon Daphne du Maurier dans son très bon roman Rebecca) : était-ce un simple accident ou un suicide voire un meurtre ? Mark y avait-il joué un rôle ? Mais en fait pas du tout ! Le talent de narration de Laura Kasischke nous fait basculer petit à petit dans un roman presque apocalyptique, dans lequel la vie confortable des Américains se fissure : l'épidémie mystérieuse et sans remède semble faire de nombreuses victimes que le gouvernement cherche à cacher, les Américains deviennent des pestiférés interdits de séjour dans les autres pays, l'économie s'effondre, les mentalités changent, les extrémismes montent, tandis que la pénurie de carburant, de denrées alimentaires et les coupures répétées d'électricité affectent durement la vie quotidienne.
Laura Kasischke parvient à faire ressortir de la beauté de ce monde qui s'écroule : elle nous montre une famille unie, la solidarité qui naît entre voisins, la nature qui reprend le dessus. Le personnage de Jiselle, soumise et effacée, prend peu à peu de l'ampleur (heureusement d'ailleurs, car elle était assez insipide au début) et elle trouve en elle une force et une détermination jusqu'à devenir véritablement le pilier de la famille. Le récit nous tient d'un bout à l'autre et on dévore ce roman en se prenant d'affection pour Jiselle et les enfants dont elle a la charge.
Jiselle, jeune trentenaire hôtesse de l’air, un peu désespérée d’être seule, est demandée en mariage par LE superbe pilote Mark Dorn. On l’envie, la félicite sauf sa mère qui pense que ce jeune homme a surtout besoin d’une femme de ménage et d’une mère de substitution pour ses trois enfants, car ce cher homme est malheureusement veuf. Il est adorable, l’entoure de cadeaux et d’attentions et par amour elle laisse son métier pour se consacrer à son nouveau foyer. Voici la phrase écrite par une de ses belles-filles dans son journal intime qu’elle laisse traîner intentionnellement : « Si jamais il l’épouse, je vais faire de la vie de cette **** un enfer ». Et bien elle reste, elle paraît fragile, peine à finir ses phrases dès qu’elle est un peu stressée mais au fil du roman elle va devenir le pilier de cette famille car une terrible épidémie se répand dans le pays, l’électricité est souvent coupée, son mari est retenu en Allemagne et elle va réussir à tenir tout le monde à bout de bras, à trouver de la nourriture, du bois pour se chauffer, à tuer des animaux pour sauver Sam qui se meurt à force de mal manger…Bon c’est un petit roman qui se lit vite, qui ne me laissera sûrement pas un grand souvenir, surtout que la fin et bien il n’y en a pas, vont-ils s’en sortir ou pas ? Le mari fantôme va-t-il revenir ou pas ? A vous de continuer l’histoire, mais ma fin à moi est que toute la famille s’en sort et le mari reste là où il est ou ailleurs car je pense que sa retenue loin d’eux n’était pas vraiment forcée
Drôle de livre ! Il débute avec un évènement romanesque, que la collection Harlequin ne renierait pas : une jolie hôtesse de l’air tombe dans les bras du plus beau pilote – veuf bien entendu – de la compagnie aérienne où elle travaille. Deux mois plus tard, il lui propose le mariage et lui offre le confort de sa maison et l’oubli des petites tracasseries quotidiennes de la vie professionnelle.
La différence entre Harlequin et le roman de Laura Kasischke est pourtant de taille. Au lieu d’être un chapitre final, concluant le roman à la manière des contes de fées modernes, cette situation n’est qu’un préambule. Instinctivement, le lecteur se doute que la suite ne pourra pas être aussi idyllique, et que, forcément, l’ambiance allait se gâter.
C’est là, que la singularité du roman se pose. Bien entendu, il apparaissait évident que les rapports de la jeune épousée avec les trois enfants seraient problématiques et que, parallèlement, le beau pilote n’abandonnerait pas subitement ses habitudes volages. La question était de savoir, comment l’auteure parviendrait à nous conter ses vicissitudes avec originalité et réussirait à nous emmener dans le tourbillon de la vie de cette nouvelle madame Dorn. Les éléments qui, a priori, auraient du être le corps du roman, en deviennent très rapidement des détails laissant la place à une mystérieuse épidémie ravageant toute l’Amérique. Qui dit épidémie, dit catastrophe. Et voilà notre belle Jiselle, face à son destin, autrement dramatique que des querelles familiales et des préoccupations de femme trompée.
L’ambiance vire à l’étrange voire au fantastique, malgré le fait qu’aucun élément irréel n’entrent en jeu. Nous n’avons pas de raisons de ne pas croire à l’authenticité de cette histoire et pourtant… Tout est plausible mais rien n’est vraiment convainquant !
Néanmoins, malgré toutes ces ambivalences, ma lecture fut plaisante, et, sans trop d’angoisse, j’ai accepté le sacrifice de l’oie Béatrice, la maladie et la guérison du petit Sam comme l’apparition et la disparition du Couguar au milieu de cette campagne américaine décimée.
Une fois le roman achevé, il a continué, doucement, à vivre dans ma tête et, ce n’est que très progressivement que, les personnages ont cessé de me hanter. Seuls les livres sortant du commun me font cet effet. Alors, force est de constater, qu’en dépit de quelques maladresses, cette histoire vaut le détour et demande de s’y arrêter.
Jiselle, trentenaire, épouse le superbe pilote Mark Dorn. Elle abandonne son métier d’hôtesse de l’air pour s’occuper des trois enfants de son mari. Si ça se passe bien avec le plus jeune, c’est beaucoup plus difficile avec les deux adolescentes.
L’idylle tourne bientôt au drame, d’autant que Mark est retenu en Allemagne et que sévit sur les Etats-Unis une épidémie de grippe de Phoenix qui décime la population et met le pays en crise.
C’est très américain. On a l’impression de voir un télé-film sur M6.
D’accord, ça se lit vite et facilement. Il y a bien quelques incohérences, quelques lacunes.
Bizarre que la quarantaine de Mark en Allemagne dure plus de vingt semaines sans que Jiselle ait la moindre information officielle. Bizarre que Mark ne donne d’un coup plus aucune nouvelle alors qu’ils filaient le parfait amour.
C’est véritablement un roman d’imagination, sans prétention et qui fait passer un assez agréable moment. Sans plus.
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