"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Elle, petite fille aux origines modestes. Envie de vivre plus forte que la mort.
Elle, adolescente aux rêves de prince charmant. Bal des illusions perdues.
Elle, femme libre, jalousée, traquée. Sacrifiée pour enterrer le passé.
Il revient au fils de découvrir les secrets de famille. Histoires de haine et d'amour.
Elle, la mère.
Ah cette mère ! Elle n’est pas née sous une bonne étoile et son destin n’a pas été béni des Dieux.
Que de souffrances cumule son existence
et pourtant, elle lutte, avance et garde le silence
longtemps, trop longtemps
sur ce que la vie lui a fait endurer
permettant aux hommes de la piétiner
femme traquée, reniée, gommée.
Ombre d’elle-même
qui n’a connu que peu de bonnes heures
et subi bien des malheurs.
Ce texte m’a émue, révoltée, dérangée.
M’a parfois amenée à m’interroger.
Combien de femmes ont eu à subir pareilles infamies,
à se taire pour protéger leurs petits
à se mentir pour ne pas sombrer dans la folie.
Ce texte ne constitue pas un plaidoyer
il convoque cependant notre humanité
au pied de cette tombe béante
scellée de lourds secrets.
« Chez ces gens-là… »
la douceur de vivre, la tendresse et l’amour sont cruellement absents.
Un acte d’écriture comme un voyage en enfer, court, âpre et libérateur.
Une lecture qui frappe en échos et dénonce tant de maux cachés derrière des façades sans histoires.
Je remercie Lecteurs.com et Les éditions de Minuit pour cet envoi.
Le fils, narrateur de ce récit vous entraîne dans une quête d'identité. Vouloir savoir qui était sa mère, c'est aussi s'accepter soi et apprendre à mieux se connaître. Cette mère ne sera révélée qu'à la fin, à travers un coup de folie... dans un récit sans complaisance, à la limite du cru parfois, mais mené avec un seul objectif: dire l'amour porté à la mère. Ce roman ne vous laissera pas indifférent.... belle découverte pour ma part.
Un livre bien écrit mais j'ai eu du mal le lire ... une mère est enterrée et les souvenirs remontent ... des souvenirs par des phrases courtes, peu de pronom, pas de prénom ... une technique d'écriture spécifique mais pas encore dans mes préférés .... cependant, belle histoire pleine de sentiments !!!
C'est l'amour d'un fils à sa mère. Un amour tellement grand qu'il pardonne les dérapages, la maltraitance. Un amour qui veut comprendre comment la mère en est arrivée là. Elle sa petite mère. Son amour sans condition, plein de tendresse et d'émotions tout au long d'une vie de chagrin.
La mère est morte. Il est temps pour lui d’évoquer les souvenirs, les secrets de famille. Ceux que sa mère lui a transmis, et d’en analyser chaque recoin pour comprendre ce dont il souffre aujourd’hui.
« Elle ne pleurait pas pour rien, elle riait de tout. Ils vont lui manquer ses rires francs, ses rires exubérants, ses rires parfois gênants. Peut-être étaient-ils forcés pour conjurer le mauvais sort. Ses rires et surtout ses sourires portés en bouclier pour repousser les agressions de la vie. Ces sourires qu’elle lui a transmis. Tous ces sourires éteints que portent les gens tristes. »
Un roman au style particulier. Les phrases sont courtes, elles claquent comme les coups que la mère se prend durant toute sa vie. L’essentiel est dit parce qu’il n’est plus temps de faire de chichis. Le fils gratte, va au plus profond du mal pour en extraire une vérité. Mais est-elle bonne à connaître ? Pour le fils, il est temps que la vérité éclate au prix de sa liberté. La relation entre la mère et le fils est douloureuse. Une communication qui n’a jamais été établie. Entre amour et haine. Entre ignorance et intérêt. Le portrait d’un duo difficile à dompter.
Un premier roman saisissant et dérangeant.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2021/05/05/38955527.html
Un premier roman à l'écriture sensible et poétique sur l'amour filial.
96 pages plongeant le lecteur dans une histoire douloureuse et intime d'une mère. Il est question d'abus, de non-dits, de secrets, de souffrances et de défaillances…
A la mort de sa mère, le fils nous livre les fragments de sa vie. Un parcours de vie tourmenté et poignant en raison de traumatismes multiples.
C'est une lecture touchante mais je suis loin de l'engouement que ce livre a suscité auprès d'autres lecteurs. Peut-être faut-il le relire une deuxième fois pour mieux s'en imprégner…
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2021/02/chronique-express-n3.html
Les phrases sont courtes, nominales, rythmées, syncopées. Elles claquent, heurtent, blessent. Les mots sont violents, brutaux, terribles. Je les ai ressentis comme des coups. Des coups répétés, toute une vie, des coups donnés par les uns, par les autres, des coups portés à celle que le narrateur, un des fils, appelle la mère : sa mère. Celle qui maintenant est dans la tombe.
Pourquoi ? Parce qu'une mère « est coupable de tout. » Les enfants jugent qu'elle n'en fait pas assez ou bien qu'elle en fait trop ou qu'elle ne fait pas comme il faut, pas comme on veut, alors on la critique, on s'en moque, on s'en éloigne et puis, comme elle finit par manquer aux enfants devenus grands, on le lui fait payer, on la traite de folle parce qu'elle dit les choses, la mère. Elle n'a pas froid aux yeux. Elle appelle un chat un chat. Elle balance ce qu'elle a sur le coeur, les secrets de famille, les sales trucs qu'on préfère oublier. Épuisée, à bout, seule, elle se lâche, la mère, elle a peut-être trop subi, trop enduré. Elle en a bavé.
Et puis, il y a les choses qu'elle garde pour elle, qu'elle emmènera dans la tombe. Que personne ne saura jamais.
Ce que les petits chéris oublient aussi, c'est que la mère n'est pas que mère. Elle est aussi une femme, elle veut plaire, aimer, être aimée, elle veut profiter, désirer, jouir et elle n'écoutera personne lui dicter sa conduite. Parce qu'elle est libre, émancipée. Elle dispose de son corps. Tant pis si on la traite de folle, tant pis si parfois elle EST folle.
Finalement, on ne sait jamais vraiment qui elles sont, les mères.
Ce roman aurait pu s'appeler « Une vie » : celle d'une mère qui est aussi une femme.
Un portrait fort, saisissant, dérangeant, terrible, inoubliable, un texte qu'il faut relire pour en apprécier toute la richesse, toutes les nuances, toute la force des mots prononcés par ce fils chéri, celui qui sera auprès d'elle, jusqu'au bout, et malgré tout.
Magnifique !
LIRE AU LIT, le blog http://lireaulit.blogspot.fr
https://leslivresdejoelle.blogspot.com/2021/01/elle-la-mere-demmanuel-chaussade.html
Le roman s'ouvre sur l'enterrement de la mère. Le fils, troisième enfant de la mère, y assiste seul. "Elle est seule dans la mort. Elle est seule dans la solitude de la terre. Le fils est seul dans son chagrin. Solitude commune, partagée." Tout au long du récit la mère n'est jamais nommée par son prénom, le prénom du fils n'apparait qu'incidemment au détour d'une phrase. C'est donc l'histoire d'une mère racontée par un de ses fils, une histoire où seuls quelques prénoms de la famille sont cités, avec peu d'indications de lieux et d'époque, avec un narrateur qui n'emploie jamais le "je", restant dans une position très distanciée.
Le fils nous livre de multiples fragments de souvenirs. Confronté aux silences de sa mère, il a réussi à combler les années manquantes de son histoire et à percer le secret des origines de cette femme chez qui il percevait des douleurs profondes cachées, un profond mal-être, "La mère ne lui cache pas son histoire, elle la déguise."
C'est l'histoire d'une femme qui a couru toute sa vie après l'amour dont elle a été privée très jeune, une femme poursuivie par un sentiment de culpabilité et la peur de l'abandon. "Femme bafouée. Femme salie. Femme rejetée." C'est l'histoire d'une femme qui a souffert de solitude toute sa vie mais qui a gardé un amour de la vie malgré les épreuves. Abusée par un homme, mariée au fils de cet homme, trompée par son mari, "Tel père, tel fils", elle se comportera un temps en femme libre avant d'être rejetée par ses deux premiers enfants qui la feront passer pour folle "Une famille, refuge de calme et de sécurité et, en même temps, lieu de la plus extrême violence." Une femme "morte d'avoir été mal aimée, morte d'avoir mal aimé. Morte d'amour." qui reproduira une partie de la vie de sa propre mère.
Le style de ce roman est saisissant. Syncopé, répétitif, fait de phrases courtes et percutantes où chaque mot semble choisi avec précision. Il raconte l'amour du fils pour sa mère mais contient aussi comme une certaine colère retenue. Le ton apparemment distancié que prend le narrateur donne un côté un peu étrange au récit. La construction est parfaite nous livrant des secrets de famille inavouables au fil du récit. C'est un livre dont il est impossible de trop en dire si ce n'est qu'un élément essentiel révélé à la fin du récit, un coup de folie de la mère, éclaire l'ensemble du roman d'une façon complètement différente imposant une deuxième lecture du roman. Un vrai coup de maitre de l'auteur.
Vies en miroir. Amour donné sans rien recevoir en retour. Besoin viscéral d'être aimée. Enfances volées. Amour et haine. Inceste et violences sexuelles.
Magnifique premier roman, d'une belle valeur littéraire. C'est fin et puissant, court mais terriblement dense, dur et parfois très dérangeant. Un vrai choc.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !