"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Céleste Ibarbengoetxea, capitaine à la PJ de Nantes. Un nom imprononçable. Un visage balafré. Un passé terrible : séquestrée et martyrisée, elle a survécu en faisant preuve d'une violence inhumaine. Depuis, pour certains comme à ses propres yeux, Céleste Ibar est un monstre. C'est pourtant parce qu'elle est une épouse aimante, une mère attentive et une collègue dévouée qu'elle va résoudre l'une de ces tragiques affaires criminelles qui marquent un flic à jamais.
Dans le Parc naturel régional de Brière, près de Guérande, deux îles abritent une petite communauté où habitants de toujours et nouveaux arrivants sont soudés autour d'un restaurant et d'un bistrot. Mais ce monde apparemment très convivial cache un criminel qui mutile et assassine des femmes. Dépêchés sur les lieux, Céleste et son fidèle lieutenant, Ithri Maksen, doivent déchiffrer les signes laissés par le tueur. Or comment démasquer un monstre qui ressemble à tout le monde ?
Bonjour attention je vous avais parlé de la première enquête édité sous deux titres différents (Spécial K / Les beaux mensonges). Pour cette seconde enquête c'est la même choses d'abord sortie en auto éditions sous le titre Vena Amoris on le retrouve donc sous ce titre De si bonnes mères.
Une seconde enquête bien plus sombre, dur et cru, nous retrouvons le duo si attachant, Céleste est vraiment poignante et sensible par la remonté de ses traumatismes. On y retrouve de la résilience. La plume de Céline de Roany nous régale par un tome haletant, captivant, la plume est terriblement efficace. L'immersion est la plus complète possible. On est embarqué dans cette intensité même si je trouve que l'autrice et machiavélique on se presque nous même des voyeurs car il est impossible de lâcher se livre alors que l'héroïne est torturé et vulnérable.
Prochainement je vous ferai une critique du tome 3 À corps perdus j'ai eu de la chance d'être tiré au sort par Bepolar pour découvrir cette nouveauté.
" Le métier de Céleste consistait à soulever les tapis, à respirer les omissions et à exhumer les mensonges, volontaires ou non, des victimes et des coupables, de ceux qui n’avaient rien à voir avec l’histoire, aussi. Ça pouvait paraître sale, malsain, morbide. Pour Céleste comme pour beaucoup de flics, c’était le boulot. Fascinant dans sa diversité, sa médiocrité, sa réalité. La vie, loin des séries-télé et des rêves adolescents. La vérité vraie. La réalité crue."
"L’homme se décida enfin à relever la tête. Son bouc poivre et sel était jaunâtre autour de la bouche, conséquence du tabac qui tachait aussi ses gros doigts et dont l’odeur s’accrochait aux vêtements, à la peau, aux poils."
Ne vous y trompez pas, les balades en pleine nature et dans les sous-bois sont bonnes pour la santé mais peuvent également se révéler mortelles. Gare à ce que les cadavres mutilés ne se révèlent pas aussi nombreux que les cailloux du Petit Poucet
Après avoir été emballée par "Les beaux mensonges", premier thriller de l'auteur, lu il y a quelques jours et intéressée par le personnage de la capitaine de police Céleste Ibar, traumatisée physiquement et psychiquement lors d'une opération de la BRI de Paris qui a mal tourné, mariée à une femme médecin et ayant deux filles, je me suis précipitée sur cette deuxième enquête de Céleste pour voir si mon enthousiasme se prolongeait.
L'action se passe cette fois dans les marais de Brière et partiellement à La Baule; elle et son adjoint, Ithri Maksen doivent collaborer avec la gendarmerie locale. L'enquête démarre avec le corps horriblement mutilé et en putréfaction d'une femme puis deux mois plus tard, le corps d'une autre femme assassinée dans les mêmes conditions dans les marais. Les enquêteurs doivent trouver ce qui relie ces crimes et d'autres plus anciens.
J'ai retrouvé ce que j'ai aimé dans le premier opus : du rythme, du suspense, une fin totalement surprenante, des personnages attachants et quelquefois inquiétants.
Ce qui est intéressant, c'est que l'auteure s'attarde un peu plus sur la personnalité de Céleste et de Ithri avec leur peur, leurs faiblesses, leurs doutes; d'ailleurs le roman s'ouvre sur la scène saisissante des tortures subies par Céleste lorsqu'elle a été kidnappée par un tueur en série, qui n'avaient été qu'évoquées dans "Les beaux mensonges".
Les thèmes de la paternité, de la maternité et de son urgence obsessionnelle parfois, des dons de sperme, de la trisomie 21 sont évoqués avec justesse.
Tout aussi addictif que le roman précédent, il est aussi beaucoup plus violent; j'espère que Céline de Roany ne plongera pas dans l'hémoglobine et les tortures à la Jean-Christophe Grangé dont j'ai abandonné la lecture par saturation de scènes hyperviolentes; inutile de baigner dans le gore pour écrire d'excellents polars/thrillers.
Un troisième opus est annoncé pour cette année que j'attends avec impatience.
Une femme est retrouvée horriblement mutilée mais aucun indice pour faire avancer l'affaire, jusqu'à ce qu'un autre meurtre se produise quelques mois plus tard sur l'une des iles du parc régional de la Brière. Le duo d'enquêteurs Céleste et Ithri arrivent de Nantes pour porter main forte à l'équipe locale, mais c'est rapidement un enchaînement de meurtres, et une enquête bien compliquée à mener.
Un roman pour ceux qui ont le coeur bien accroché, car les mutilations sont décrites dans le détail ! Les personnages sont un peu nombreux et en audio livre, ça n'a pas toujours été facile de suivre. Beaucoup de rebondissements, chaque chapitre parle d'un personnage et d'un lieu et nous emmène parfois bien loin.
Un roman pour les adeptes du genre à la lecture (écoute) exigeante.
En juillet 2019, à la découverte du cadavre putréfié d’une femme mutilée près de La Baule, la capitaine à la PJ de Nantes, au nom imprononçable, Céleste Ibarbengoetxea et son adjoint le lieutenant Ithri Maksen sont dépêchés sur les lieux.
Deux mois plus tard, dans le parc naturel régional de Brière, un jeune homme de vingt ans est retrouvé mort, une décharge de chevrotine en pleine tête, puis c’est le corps supplicié d’une jeune femme, une véritable boucherie.
Le duo est alors appelé en renfort de la gendarmerie par le substitut du procureur de St-Nazaire, à cause des similitudes de ce dernier crime avec celui non encore élucidé, qui les avait amenés à La Baule en juillet. Céleste et Ithri vont alors devoir travailler en co-saisie avec un réserviste de la gendarmerie locale et débusquer ce criminel qui mutile et assassine les femmes et pourrait bien être un tueur en série...
Dans ces marais de Brière, près de Guérande, une terre plutôt mystérieuse, riche en légendes, où une petite communauté s’abrite, les mystères vont s’accumuler de même que les fausses pistes et l’enquête va monter crescendo entraînant le lecteur dans un suspense haletant jusqu’à un final explosif.
Et, comme dans tout bon polar qui se respecte et qui se veut réussi, à la force, la qualité, la crédibilité et l’originalité de l’intrigue, la résolution de celle-ci doit être menée par un enquêteur ou, en l’occurrence, comme ici, par une enquêtrice à la personnalité bien marquée.
De si bonnes mères ne déroge pas à la règle et combine à merveille les deux.
Céline de Roany, avant de nous plonger dans l’enquête, nous place déjà dans une position très inconfortable qui annonce bien la couleur en nous présentant, en prologue, la terrible agression subie en 2018 par Céleste qui a survécu en tuant un homme à mains nues dans des conditions particulièrement atroces et dont elle est ressortie physiquement et psychiquement particulièrement marquée … Bien que fortement impactée par cette tragédie, elle est restée une femme forte et déterminée, sa personnalité particulière masquant une profonde humanité. Mariée à Marie, elles ont deux filles, formant une famille aimante. Quant à son adjoint Ithri, s’il est un as de l’informatique, il révèle aussi tout au long de l’enquête toute l’étendue de son empathie. Deux personnages bien complémentaires.
Cette enquête policière est basée sur le thème de la monstruosité et de l’humanité, thème qui résonne très fort avec le vécu de Céleste, celle-ci découvrant des horreurs qui la mettent face à sa propre histoire.
De si bonnes mères interroge également sur la filiation, la maternité et la paternité et, thème plus rarement évoqué, l’insémination sauvage, méthode moins pratiquée depuis que la France a ouvert assez récemment les possibilités de recours au don de sperme aux femmes célibataires et aux couples de femmes.
Ce polar palpitant montre aussi ce que la haine aveugle des réseaux sociaux peut provoquer.
Mais, si la tension monte inexorablement au fil de l’enquête, de bien doux et chaleureux moments ont embelli ma lecture avec la présence de Flora, cette ado atteinte de trisomie 21 qui respire la joie et une force de vie très enviable.
Céline de Roany signe avec De si bonnes mères, un excellent roman policier dans lequel le lecteur se retrouve au plus près des doutes et des peurs des enquêteurs.
Cette très belle découverte que je dois aux Presses de la Cité que je remercie ici chaleureusement m’a donné très envie de lire le premier roman de Céline de Roany, Les Beaux Mensonges dans lequel Céleste Ibar menait sa première enquête.
Une série à suivre…
À noter que De si bonnes mères de Céline de Roany figurait parmi les six finalistes du Prix Maison de la Presse 2022.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Les beaux mensonges, la première enquête de Céleste Ibar installait les personnages et les lieux, Nantes et sa région, le sud Bretagne. Ce deuxième épisode est beaucoup plus dur, les nerfs des flics sont mis à rude épreuve, et les nôtres aussi parfois. Le premier chapitre n'est pas de tout repos, qui décrit les tortures qu'a subies Céleste avant d'arriver à Nantes, celles qui lui valent un regard surpris voire dégoûté de certains, balafrée du visage et handicapée d'une jambe. Mais il explique également la violence qu'elle a en elle et dont elle a dû se servir pour s'en sortir. Plus elle avance dans cette enquête, plus elle découvre des horreurs qui la mettront face à son histoire et renforceront son désir de mettre sa femme et leurs filles à l'écart de son travail.
Le duo qu'elle forme avec Ithri Maksen est original et peu conventionnel, que dire du trio avec Gwil Guézennec, flic breton, colosse noir de peau ? L'enquête est longue, tortueuse et réserve des surprises, et même si je me suis douté du coupable assez tôt, j'ai pris plaisir à lire tout le roman jusqu'au bout. Entre légendes locales et visites de la Brière que je connais certes, mais qui m'ont donné l'envie d'y retourner, Céline de Roany bâtit un polar vif et rapide. Le problème des enquêteurs est qu'ils se doutent que le tueur est l'un des habitants ou un proche, mais qui soupçonner ou ne pas soupçonner dans ce microcosme ? Et quel est le mobile ? Pourquoi autant de haine et de déferlement de violence ?
On découvre également un peu plus chaque individualité du duo, ses peurs, ses doutes, son environnement familial, ce qui renforce le lien que le lecteur peut avoir avec eux. Une série avec Céleste Ibar qui commence bien et qui promet de bons futurs moments.
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