En Ontario, le Ministère des services sociaux et communautaires s'est engagé dans un processus visant à fermer les trois derniers établissements qui accueillaient les personnes ayant une déficience intellectuelle. Cette décision a soulevé une vive controverse. Les familles des résidents soutiennent que les politiciens veulent uniquement réduire les dépenses liées à l'institutionnalisation, sans se soucier pour autant de la situation des personnes qui vont retourner dans leur communauté. Suite à la fermeture des institutions, de nombreuses personnes ont pu en effet retourner dans leur communauté et acquérir le droit de vivre parmi « nous ». Cette recherche vise à recueillir leurs points de vue sur leurs succès et leurs défis au quotidien. Après avoir examiné les facteurs liés à l'émergence des institutions, l'auteur donne la parole à des personnes présentant une déficience intellectuelle qui ont été antérieurement institutionnalisées. Les données ont été recueillies au moyen des entrevues individuelles et d'une discussion de groupe réalisées auprès de neuf personnes au cours desquelles elles ont pu se prononcer sur leurs sources de joie et de tristesse.
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