"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Marié trois fois, époux fidèle mais ayant vécu deux longues périodes de célibat, Ovide passe pour un expert en sexualité grâce à son Art d'aimer (Ars amandi), dont le succès ne s'est pas démenti en deux mille ans grâce à sa réputation de poème « érotique ». En réalité L'Art d'aimer, écrit pendant le second célibat, est indissociable de son complément et antidote Les Remèdes à l'amour, composé à la même époque. Et ces deux ouvrages, rédigés ironiquement en forme de traités, tirent leur substantifique moelle des Amours, carnet de jeunesse datant du premier célibat, amputé par l'auteur des deux cinquièmes par rapport à sa première édition (perdue), mais foisonnant encore d'une grande variété de récits narrés avec la même froideur que si l'auteur s'était pris lui-même pour objet d'analyse scientifique. Ainsi, cette trilogie mérite bien d'être titrée de De l'amour, d'autant plus qu'Ovide y dépasse l'objectif que Stendhal se fixera dix-huit siècles plus tard : non content d'observer et de décrire le sentiment amoureux (cristallisation incluse), il le dompte, le domine, offrant à ses élèves des deux sexes, sous l'apparence d'un pittoresque et plaisant badinage, tous les éléments d'une diététique des passions résolument moderniste, libertaire et morale.
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