"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
La reine Christine de Suède (1626-1689) et la princesse palatine Élisabeth de Bohême (1618-1680) sont deux femmes d'une culture et d'un caractère exceptionnels ; désireuses de parfaire leurs connaissances en philosophie, âgées d'une vingtaine d'années seulement, elles s'adressent au plus grand philosophe du temps. Descartes correspond avec Élisabeth de 1643 à 1649 ; puis avec Christine chez qui il meurt à Stockholm en 1650. Son dernier livre, ce grand traité de morale longtemps différé que sont Les Passions de l'âme, s'élabore ici : par leurs questionnements et leurs objections, ses correspondantes le poussent dans ses retranchements (l'explication précise de l'union de l'âme et du corps) et l'amènent à considérer des objets qu'il avait jusque alors peu traités (les affects, le bonheur, l'amour). Ces lettres nous dévoilent une pensée philosophique autant qu'une amitié intellectuelle. S'expriment ici trois grands esprits de la République des Lettres.
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