"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Surnommé « le confesseur des duchesses » et « l'aumônier des lettres », l'abbé Mugnier vaut mieux que la réputation mondaine qu'il a laissée. Sa correspondance avec ses amis « des salons et des lettres », Aurore Sand, Élisabeth Greffulhe, Jeanne et Simone Arman de Caillavet, Anna de Noailles, Robert de Montesquiou, Jean Cocteau, Marcel Proust, Paul Valéry ou encore Louise de Vilmorin, donne à voir une personnalité plus complexe. Connu pour avoir ramené Huysmans à la foi, l'abbé se montre sévère sur l'Église, qui lui semble manquer de tolérance et de charité. Il est réclamé par le Tout-Paris pour bénir les unions, trouver un bon époux, résoudre un problème conjugal... Car l'abbé aime le monde, et ne s'en cache pas. Mais c'est aussi sa passion pour la littérature qui se dévoile dans sa correspondance, en particulier pour Chateaubriand et George Sand. Il encourage ses amis à écrire, jamais avare de compliments, parfois jusqu'à la flagornerie. Il sait repérer les talents, encourager la jeune génération, sans toujours la comprendre, se montrer curieux et ouvert d'esprit, parfois un peu trop... Observateur de son époque, c'est aussi un homme de son temps ; sa correspondance ressuscite tout un monde, celui des salons de la Belle Époque et de l'entre-deux-guerres.
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