"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
" Je sais que je serai dehors, dans un jardin, en été, sous la frondaison robuste de marronniers près d'un petit jardin d'enfants, ce sera le jardin Vasco de Gama, mort à Cochin, ils joueront, ces enfants, dont les miens, et je serai assis sur un vieux banc encore vert, en chassant les pigeons du bout du pied, je voudrai jouer avec les enfants, partager leurs rires et me chamailler, et ils me diront non non pas toi, tu es trop vieux, tu es malade, on ne joue pas avec les morts, alors le vent se taira dans les arbres, et tous les oiseaux tomberont des branches mortes, et je ne serai pas dehors, mais en permission, avec la permission de voir la vie comme en vitrine, et les enfants je les verrai trop vite grandir, assis sur mon banc vert, ils grandiront et tomberont, et aussi toutes les feuilles des arbres et ce sera l'automne en été, l'âge mûr et déjà blet, trop tripoté comme une poire à l'étalage du supermarché, et les arbres, les grands arbres tomberont, et je serai alors loin de mon banc et seul debout face au désert, dans un univers blanc, les yeux crevés, j'aurai une envie d'hôpital, une soif de cancer et de mal, de punition, une envie d'en finir ou d'en découdre.
" Après s'être fait connaître comme un des auteurs les plus doués du polar français, avec notamment Mardigris ou Tarzan malade (" Série Noire ", Gallimard), Hervé Prudon a imposé son écriture fiévreuse à travers des récits (La Femme du chercheur d'or, Flammarion, 1997) et des romans (Les hommes s'en vont, Grasset, 1998).
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