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« Il va de soi que tout ceci ne peut finir que par la mort, et la beauté des romans vient aussi de ce que cette mort n'apparaît qu'au terme d'une très longue vie d'amour. » Ainsi Boris Vian, deux ans avant sa propre disparition, commente-t-il l'histoire des amours de Lancelot et de la reine Guenièvre, que nous conte cet étonnant Chevalier de neige.
C'est en 1952 que les organisateurs du Festival dramatique de Normandie lui proposent d'écrire cette oeuvre, représentée l'année suivante devant dix mille spectateurs, pendant sept soirées consécutives. Une expérience que l'auteur de L'Écume des jours tente avec enthousiasme. Dans le respect de la légende arthurienne, qui voit le jeune Lancelot toucher à la sainteté après avoir traversé toutes les épreuves de la vie chevaleresque et de la passion amoureuse, il crée une forme théâtrale moderne, au rythme proche de celui du cinéma.
En 1957 à Nancy, Vian eut l'occasion de transformer son texte en livret d'opéra : un genre nouveau pour lui, dont il va entreprendre d'explorer les possibilités à travers cinq autres livrets, d'inspiration très différente, réunis dans ce volume.
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