"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pietro Paladini est immobile. Dans l'oeil du cyclone. Il ne sort plus de sa voiture, garée au bas de l'école de sa fille, à Milan. Ce quadragénaire séduisant que la vie avait épargné vient de perdre sa femme, Lara. Il attend de souffrir, mais ce n'est pas si facile de ressentir la perte. Les amis et les anonymes viennent lui parler, l'étreindre, partager ce temps suspendu, ce « chaos calme» où il se réfugie désormais. Les collègues de travail à la veille d'une fusion financière sans précédent, un frère fumeur d'opium, une belle-soeur qui se dénude en pleine crise de nerfs, tous à un moment laissent tomber leurs masques. Tous renoncent à la comédie sociale. Sur cette situation digne de Beckett, Sandro Veronesi construit un roman émouvant, ample, magistralement tissé : le mélange de l'intime dans ce qu'il a de plus vibrant et du réel dans ce qu'il a de plus dérangeant.Dans le sillage d'un héros qui n'a rien d'héroïque, éminemment contemporain et furieusement attachant. Jeanne de Ménibus, Madame Figaro.
Nous sommes à Milan. Pour Pietro Paladini l'été a été très rude. Alors qu'il était en train de sauvé de la noyade une inconnue, sa femme, Lara, faisait un arrêt cardiaque chez eux, sous les yeux de leur fille, Claudia, 10 ans, à cinq jours de leur mariage. La rentrée qui signe un retour à la normalité n'en ai pas un. La routine reprend ses droits et lui attend toujours. Il attend au pied de l'école de sa fille. Il n'arrive pas à quitter ce trottoir, il ne peut pas s'éloigner de sa fille. C'est sa façon de faire son deuil, de faire passer son angoisse. Est-il triste ? Est-ce que sa femme lui manque ? Il doit se réinventer, être présent pour Claudia est ce qui lui importe le plus.
La description de la psychologie de chacun des personnages qui gravitent autour de Pietro Paladini est décrite avec attention et finesse. Des personnes qui gravitent autour de lui, lui raconte leurs problèmes, leur vie. Il est témoin, il est l'oreille, il est l'écoute de la vie qui se déroule devant lui. Et comme Pietro, nous aussi, nous sommes témoins de ces vies, de la vie qui continue malgré la perte d'un être cher.
Pour cette lecture, je suis clairement sortie de ma zone de confort, tant par le style que par le thème abordé. Je ne saurais dire si j'ai aimé ou non. Plusieurs fois, j'ai voulu abandonner, trouvant certains passages très longs. Ce qui m'a fait continuer : cette réflexion sur le deuil. Elle est propre à chacun. Nous sommes tous différents et nous réagissons tous différemment. Le dernier chapitre m'a beaucoup touché et interrogé. Une lecture qui fait réfléchir et provoque une introspection.
Si j'ai eu des difficultés à rester concentrer durant ce récit très lent, j'ai eu aussi beaucoup de mal à en sortir.
"Chaos calme" porte très bien son nom.
"Aucune douleur : je continue à me sentir comme quelqu'un qui est tombé du toi et qui, après s'être relevé indemne, ne cesse de se palper, incrédule."
Écrivain surprenant ,impression d’être immergé dans une comédie italienne traitant avec beaucoup d'humour de sujets graves.Très plaisant à lire ,l'on sourit souvent même si le thème principal ne s'y prête pas vraiment.
Magique, prenant, émouvant, fabuleux
univers fermé. j'ai bien aimé.
Certaines pages un peu hard.
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