"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Nous sommes à Sainte-Hélène, le 5 mai 1821.
L'"Empereur Napoléon 1er", après avoir reçu l'extrême-onction, s'éteint doucement, sans plainte ni lamentations. Tous ses compagnons, dont certains sont "au courant", entourent son lit dans le plus profond silence, jusqu'à l'instant de sa fin. On fait de lui quelques croquis, mais aucun ne ressemble vraiment au Napoléon que chacun a connu. Plusieurs de ceux qui l'ont vu s'accordent à dire qu'il ne parait pas plus de quarante ans, mais c'est beaucoup moins, en réalité pour ceux qui "savent".
Ses cheveux ont gardé leur couleur brun foncé et on ne voit sur sa figure ni ride ni la moindre trace de flétrissure. On le revêt de son uniforme de colonel de chasseurs de la garde impériale ; on place son sabre à son côté, son chapeau à cocarde à sa place, ses bottes, ses éperons. Son manteau richement brodé d'argent est étalé sous son corps. Sur son lit de parade, les habitants, les officiers, et même la troupe anglaise sont admis à venir lui adresser un dernier adieu.
Tous les Saint-Hélènois ont accès à la chambre mortuaire, avant et après la mise en bière. D'autres croquis sont encore faits, mais de tous les dessinateurs qui tentent de capter sa ressemblance, aucun ne paraît avoir vraiment réussi. Ces portraits possèdent quelque chose de plus, quelque chose d'impalpable, quelque chose comme une certaine béatitude monastique que nul ne parvient à s'expliquer, sauf ceux qui "savent", naturellement.
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