"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après Georges Frog, Phicil nous emmène de nouveau dans un décor décalé, un Paris de l'après Grande-Guerre, peuplé d'animaux et de gueules cassées. De la foire du trône au grands champs de l'Ouest parisien, la ville déploie un visage étrange et familier, où se croisent petites histoires et destins sacrifiés.
C'est dans ce drôle de Paris, qu'erre comme un canard en peine le triste sire qui porte le nom de «Bec-Cassé», ou plus simplement «Bec». Bec a fait la Grande Guerre, alors qu'on lui ramène pas, à lui, qu'a eu la gueule défoncée par un éclat d'obus. Il traîne de combines en arnaques (les combats de boxe truqués, c'est son truc) et ouvre son grand bec à tout va, surtout quand c'est pour se donner de l'importance. Dans ses basques, le jeune Tintin lui sert de faire-valoir. Mais au final, il est peut-être le seul à le voir tel qu'il est, et à lui porter une véritable affection.
Leur vie va chavirer quand elle croisera les pots de miel de Mister Maurice qui promène sa bouille et sa carcasse d'homme, énorme et puissante, au milieu des bêtes. Absent et doux, lui aussi traîne derrière lui les séquelles de la guerre, il va se retrouver pris dans les engrenages et les rideaux de fumée de Bec.
Entre Miyazaki et Gabin, Phicil promène son pinceau nostalgique et doux et recrée sous nos yeux un petit théâtre à poils et à plumes où se joue une comédie désuette et cruelle sur un air de Maurice Chevalier.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !