"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« Si la presse n'existait pas, écrit Balzac, il faudrait ne pas l'inventer. » Journaliste, pourtant, il le fut. Et de manière compulsive. De ses débuts jusqu'à sa mort, il écrivit quantité d'articles, collabora à de nombreux « petits journaux » - ces feuilles littéraires et satiriques très répandues sous la Restau¬ration -, fonda ses propres revues, dont la Revue parisienne, qu'il rédigea presque intégralement, de juin à août 1840...La présente anthologie, inédite, rend justice à cette production foisonnante. Dans ces pages, Balzac est tour à tour critique littéraire et chroniqueur : il recense les dernières parutions, exerce son droit de réponse, pourfend les tics de langage. Il croque le bourgeois avec le talent d'un caricaturiste chevronné et s'engage avec passion dans l'affaire Peytel, dont il aurait voulu faire son affaire Calas.Et si le fait divers l'attire tant, c'est qu'il le transforme en roman. Car par-dessus tout, Balzac journaliste reste romancier. Dès 1830, il publie des oeuvres narratives en plusieurs livraisons, inventant, avant l'heure, le roman-feuilleton. Il profite de l'écriture périodique pour esquisser des personnages, des psychologies, des décors, qui sont ceux de La Comédie humaine. Témoin l'article élogieux qu'il consacre à La Chartreuse de Parme, et qui n'est rien de moins que Stendhal récrit par Balzac...
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